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Les europes

La charge la plus terrible contre l'Union Européenne qu'il m'a été donné d'entendre est celle-là (1).

On commencera pas le plus simple: les deux guerres mondiales ne furent pas le fait des nations mais de la volonté impériale européenne, assumée tour à tour par la Prusse, l'Autriche Hongrie, puis l'Allemagne nazie. Nous voilà maintenant dans une "union" qui est d'abord une nation en devenir, empire attrape tout vorace mais soumis à un maitre qui le manipule. Il n'y a pas l'"empire", mais un méta-empire... 

Car même le nazisme n'est pas un nationalisme, mais un racialisme, auquel voulaient se rattacher tous les sous hommes dévoyés belges, français ou ukrainiens. Un racialisme impérial, qui voulait "une" Europe. Poussée aussi par des milieux patronaux internationalisés dans toute l'Europe, la collaboration avec l'Allemagne nazie avec comme justification la lutte finale contre le communisme, fut suivie après la victoire américaine par sa continuation directe dans un cadre libéral et démocratique, mais avec les mêmes objectifs : construire un empire dominé par une oligarchie qui commence par abolir les nations afin de gérer commodément la question sociale. 

A ce propos, vient ici toute l'argumentation antieuropéenne sur le concept de "réforme" dont la signification est précisément celle de l'abolition douce des programmes sociaux trop généreux, santé, chômage et retraite accordés trop généreusement lors des périodes de communisme trop menaçant. "Au nom de l'Europe" au double sens de "je décide" et "j'ordonne" devient le prétexte et la justification de la fameuse réforme. 

A ce propos, on rappellera toutefois que l'assistance sociale ne fut néanmoins pas déconstruite dans tous les pays d'Europe. Italie et France, paralysées par ses usages, la démagogie nécessaire pour échapper à l'extrême droite honnie et aussi la corruption sensible de ses populations on accumulé des dettes effroyables rendues possibles par le par ailleurs excessif excédent commercial allemand. L'Europe ici ne s'est justifié par rien, son développement n'étant qu'assujettissement par la bourse (...) et mise en esclavage volontaire. 

Cette histoire des nationalismes à déconstruire pour construire l'Empire, en fait une nation européenne fictive car personne n'en veut, à part les européistes, centristes corrompus liés aux grandes industries internationalisées, c'est-à-dire dominées ou capitalisées par l'Amérique esclavagiste. 

Contradictoire dans les termes l'idéologie identitaire européenne nationaliste, pourtant officiellement ennemie des nationalismes, projette un désir collectif basé sur la soumission de pays en développement (ou en voie de sous développement, ce qui revient au même, voir la France ou l'Italie) envers des subventions ou des capacités d'emprunt hors limites. Le voilà le "désir d'Europe", la voilà la "souveraineté européenne" désormais affichée sans mystère par un Macron.

Il est paradoxal, et pourtant en fait assez naturel que ce désir d'une Europe économique globale, sans frontières, pour un libre échange qui n'oublie jamais d'être aussi transatlantique soit le fait de "socialistes" en fait cette partie du catholicisme saisi par le social quand il a cessé de croire en Dieu. Il n'avait pas abandonné son désir réactionnaire d'utiliser le religieux pour défendre l'Etat, cette fois transformé en nécessité impériale: le  moralisme effréné et hypocrite des salopards vient de là.

Schuman le démocrate chrétien, vota les pleins pouvoirs à Pétain, fut président du conseil après l'indignité nationale et signa tous les traités. Monnet, lui fut simplement américain, d'ailleurs on a dit de lui que "pour un américain, il n'est pas tant que ça anti français" (Burin des Roziers), De Gaulle l'appelait "l'inspirateur". 

Car les pères fondateurs eurent des origines peu pures... 

On parlera aussi du ministre des finances de la rupture mitterandienne avec le capitalisme, qui s'illustra à la commission européenne, celle qui géra, avec l'entregent que l'on sait mais non sans aides, la crise yougoslave. 

On parlera de ses successeurs portugais ou luxembourgeois corrompus, et bien sur de Wanda, la hyène putride, qui acheta les vaccins et déclara la guerre. Lancée sans concertation ni réflexion contre la Russie au nom d'un moralisme ukrainophile immotivé, l'Europe c'est, et comme toujours... La Guerre !!! 

Revenons à la question sociale. À ce sujet, nul ne peut douter que cette fameuse question, en fait celle du gouvernement socialiste ou communiste qui en découle et qui en profite pour instaurer ses funestes directions économiques fondamentalement inefficaces, ne put être réglée sans habileté. La lutte contre la révolution soviétique fut acharnée et finalement victorieuse, mais par abandon pour faiblesse de la part de l'adversaire. Nous voilà alors avec une Russie "misérable", punie par dix ans d'humiliations avant la venue de Poutine, et la réinitialisation de la lutte séculaire.  Cette fois, l'adversaire est debout, affirme sa souveraineté et sa force militaire restaurée, et surtout est un exportateur de premier rang de toutes les matières premières dont a besoin l'Europe. Le grenier à hydrocarbures et  à engrais d'une Europe logique, celle dont les USA veulent absolument empêcher l'avènement. 

Pour le bien de l'Europe, en fait au nom de ses intérêts, l'Amérique gère la géopolitique eurasienne. Commode pour éviter la désastreuse gestion impérialiste soviétique, l'hégémon est devenu une gestion impérialiste ruineuse. Quel sera le nom du général Russe qui investira en Europe ? Marshallovsky ? 

Le Kosovo.

 Scandale absolu, l'histoire de Haschim Thaçi, le criminel de guerre mis au pouvoir par les USA lors des accords de Rambouillet et démissionné seulement en 2020 pour passer devant la justice internationale est absolument révoltante. 

Un état mafieux crée de toutes pièces pour de sombres manipulations géopolitiques au coeur de l'Europe gérée par les US et reconnu par l'Europe aux ordres. Plus que jamais soumise aux USA, l'empire "nationaliste" européen a une nouvelle fois failli à instaurer un fédéralisme respectueux des nations (c'est toute l'histoire de la destruction de la fédération yougoslave, puis serbe) au nom de son incapacité et de son hypocrisie.

L'histoire de l'Ukraine est la même: on privilégie l'état mafieux fragile et dominé arraché à un empire décomposé... Cela car c'est l'intérêt des USA, sa domination sur l'ouest de l'Eurasie se devant de disposer de bases militaires et de contrôles direct des régions centrales, ici les balkans et bientôt l'Ukraine, c'est en cours quoi qu'il arrive à moins que. 

 

La conclusion

À la faveur de la guerre en Ukraine apparait ainsi la nécessité absolue de la destruction de l'échafaudage hypocrite et bancal et d'ailleurs ruiné qui a nom "Union Européenne". Monnaie de singe et construction impériale bidon doivent disparaitre de l'histoire, pour permettre aux nations d'y entrer à nouveau. Le plus tôt sera le mieux. 

De ce point de vue, ainsi et quitte à reprendre les pires interprétations imaginatives des pires propagandistes pro russes, je dirais que les objectifs de Poutine (démilitarisation, dénazification et neutralisation) concernaient non pas l'Ukraine, mais bien l'Europe elle même. De mèche objectivement avec les US... Car ceux-ci, en tout cas d'après un rapport secret de la RAND corporation étant affaiblis par le covid, doivent phagocyter l'Europe (attirer ses talents, ses capitaux et aussi son industrie) en la ruinant. Ayant consommé tous leurs armements peu nombreux, couteux et fragiles, sans industrie de défense à l'échelle capable de produire des munitions qui n'existent pas en stock, les européens vont s'effondrer sous le poids de leurs terribles et cruelles sanctions, étant réduits à abandonner l'Ukraine à son triste sort. L'échec militaire, idéologique et diplomatique est entier et aura les conséquences auquelles on doit s'attendre. 

L'histoire de l'Europe vient de s'infléchir. 

 

 

(1) Interview d'Olivier Delorme https://www.youtube.com/watch?v=AYPOHC1_9TM

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