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Les ontologies quantiques

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Max Born

Contrairement à ce que disait et croyait Einstein, la mécanique quantique est complète. Elle suffit pour faire tous les calculs nécessaires... "tais toi et calcule" est le slogan principal. Cette sécheresse de ton est bien sur perturbée par diverses rumeurs mais cela est sans conséquences. 

Par exemple, que la  théorie de la décohérence résoudrait tout. Et bien non ! Contrairement à ce qui reste une rumeur attisée par des escrocs, même si effectivement au contact des environnements complexes, les matrices se diagonalisent, l'assimilation progressive à la physique statistique "normale" que je me préparais à considérer comme le fin du fin est ABSOLUMENT faux: c'est  un "comme si" parfaitement vicieux. La réduction du paquet d'onde a lieu quand même au niveau du système isolé et un choix est fait:  la question de la mesure, 3 ème postulat fondamental de la physique quantique, le truc de Max Born, n'est absolument pas ni expliquée, ni justifiée (par ça)! 

Au fait, c'est bien Born qui fut le premier à interpréter la fonction d'onde comme un fluide de "probabilité". 

"Ici se pose tout le problème du déterminisme[...].J'incline pour  ma part à abandonner le déterminisme dans le monde des atomes. Mais c'est là une question philosophique pour laquelle des arguments tirés de la seule physique ne sont pas décisifs"

 Il y a bien la fabuleuse intuition de Feynman, que l'action, qui de toute façons ne veut que se minimiser, se trouve à tirer en sort en plusieurs possibles quand tout devient trop petit, mais cela ne pense que l'aléatoire, pas la réduction, dont on ne voit toujours pas l'intérêt, ni la vraie raison....

Il y a Bohm et l'onde pilote, parfaitement compatible avec les calculs mais absolument déterministe quoique non locale (on ajoute à Shrödinger un terme global "mondialement", qui fait tout dépendre de tout). Le hasard quantique propagé par les trajectoires n'est plus que la conséquence des conditions initiales mélangées... 

Ces différentes "interprétations" ne sont que des "ontologies", c'est à dire des manières de voir, des outils de description, qui ne changent pas la structure des théories. En ce sens, elles sont vides, et ne peuvent être réglées que par le rasoir d'Okham. Ceci car la plus positiviste des théories peut toujours être compatible avec l'action de légions d'angelots de mes deux qu'un barbier expérimenté peut dézinguer d'un seul coup. 

Et puis il y a la petite dernière, GRW: Ghirardi, Rimini et Weber. Là on aurait une autre théorie, complétée, qui ajoute la modélisation du probabiliste en ajoutant à la fonction d'onde des sauts de faibles ampleurs ou fréquences suffisamment cependant pour apparaitre quand il y a beaucoup de particules. Ce sont ces sauts qui "font" la réduction du paquet d'ondes. Tout cela dépend hélas de nouvelles constantes universelles, par ailleurs incalculables et bien pire, se trouve non falsifialble car par définition inaccessible à l'expérience... 

 

On a donc bien toujours des ontologies, qui font passer le temps, mais qui pourraient bien orienter les points de vues, l'argument est d'Antoine Tilloy (1), un petit jeune récemment diplômé qui va déduire de GRW l'unification du quantique et du gravitationnel: ce sont lors des flash quantiques que se créerait la gravitation qu'il n'y aurait plus besoin de quantifier, par dessus le marché ! 

 

1) La thèse de Tilloy https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01341922/document

2) Le problème de la mesure https://infoscience.epfl.ch/record/125410/files/epist_mesure.pdf

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