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Les 35 heures

Un récent rapport de l'Assemblée Nationale se félicite de la réforme, qualifiée de "moins coûteuse des politiques en faveur de l'emploi". Et on chiffre. 

Plutôt que de se livrer à une étude approfondie de la chose, je me permettrais de reprendre les conclusions et chiffres du rapport et d'exprimer tout ce qu'on peut trouver d'étrange à cette littérature, expression de la souveraineté nationale.

http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rap-enq/r2436.pdf

 

L'étrangeté est relevée plusieurs fois dans la presse au point de ne livrer les conclusions du rapport que de manière brute, sans plus de commentaires, comme si l'absurdité du jugement exprimé ne pouvait qu'émaner de sa lecture... Stupéfiée, la presse Française en est ainsi réduite à la sidération médusée (pléonasme).

Quelques éléments: 

1) le chômage a fortement baissé entre 97 et 2002 (avec une loi instaurée en 2000). Relevé dans les commentaires, l'affirmation, parfaitement absurde, évoque sans doute les pouvoirs magiques de Lionel Jospin, à l'exclusion bien sur de la méteo, de la croissance mondiale, et de la politique du gouvernement précédent. 

2) Comme l'a rappelé Jospin lui même, les 35 heures n'avaient pas pour objet, initialement, d'embaucher des fonctionnaires supplémentaires. C'est pourtant ce qui fut fait, le coût de la réforme chiffré par le rapport, concerne la fonction publique pour 12.5 GE et seulement 12GE pour le privé. 

L'absurdité de la vantardise sur les 350 000 emplois gagnées (en 2 ans, mazette, sur des bases exclusivement analytiques, les décideurs des embauches n'ayant pu hélas être interrogés) apparait donc patente.

Pour faire court: la démagogie socialiste dispendieuse considérant que le travail est un droit s'est donc livré à l'embauche de 180000 fonctionnaires supplémentaires inutiles pour le plaisir d'accroitre la dette du pays, le secteur privé n'ayant accru l'emploi, le seul qui compte, bien sur, que de 170 000 personnes, d'après le rapport.

3) Le rapport souligne que le coût de la réforme, considéré comme faible, est équivalent au coût du chômage correspondant. L'absurdité et la stupidité de l'argument, éclairant par ailleurs pour chiffrer la chose, me semble absolument éclatant. Ainsi donc la désorganisation des hôpitaux, et tous les inconvénients que la mise en oeuvre de la réforme, d'après ses plus fervents supporteurs, à entrainé,  se trouve avoir le même coût qu'une simple politique d'accompagnement du chômage comme le font tous les pays raisonnables ? 

L'éclat de rire qui accompagne une telle conclusion devrait faire trembler le palais Bourbon. Sonnez Vouvouzellas, résonnez tambours, sifflez sifflets, explosez feux d'artifices. 

Ah le beau spectacle que la tête de la princesse de Lamballe montrée au peuple déchainé ! 

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