les oedipes
En ce jour de manif contre le décidé, le plié, l'inéluctable, le sanctifié et l'absolument certain, la question de l'insémination post mortem étant cependant encore en balance mais pas pour longtemps, on va donc se livrer à l'exercice de son jugement propre. Les conclusions sont sans appel: notre monde dérive dans la choucroute, mais cela ne changera pas grand chose, on le savait depuis longtemps.
Une simple phrase, qui évoque le théologique: "déjà quand il y avait un père, ça donnait ça, alors quand il n'y en a pas... ".
Une vieille audition en fait foi, la conclusion étant saisissante et illustrative (1).
Il est assez étonnant de voir certaines personnes en capacité de dire en peu de mots des choses très intéressantes, tout à fait informatives et "nouvelles" dans le sens que malgré une connaissance globale d'un sujet, on peut se retrouver tout à fait novice sur ce même sujet et s'y voir donner des leçons, ici assez magistrales.
L'audition
On résumera d'abord le point du monsieur expliqué là.
D'abord que la question du mariage pour tous (ce dont on parlait en 2013) EST la question de la PMA et de la GPA. De la même manière qu'en 99 on parlait des mêmes sujets, les engagements sur l'honneur à ne pas aller plus loin étant bien sur (au point qu'on n'en tient même plus compte) de la guimauve hypocrite au mauvais gout accepté. Autant le dire virilement c'est fait, on avait glosé sur la chose en évoquant les divers clystères à cran qui illustrent le concept, mais ce n'est même plus la peine. Les sénateurs hochent la tête et se préparent à l'avenir. Nous y sommes, le rythme de l'empapaoutage est de tous les cinq ans. On rappellera donc en tordant le nez, et en réprimant un haut le coeur, tout en assumant un renvoi, l'attitude hautaine des détracteurs du Pacs en 1999 (par exemple la sociologue spécialiste "des familles" Irène Théry), maintenant totalement convertie en éloge de la GPA comme mode de vie à recommander.
Ensuite que l'adoption et toutes les variantes de familles sans père sans mère etc ont toujours posé des problèmes et des problèmes gravissimes et destructeurs. Or l'argument décisif dans toutes les élaborations législatives est de partir de ces situations, précisément, pour rendre leur équivalents légiférés anodins, similaires et acceptables, voire mieux encadrés, voire souhaitables, on va y revenir. C'est précisément contre cette conceptualisation là que s'élève Winter en rappelant que pour la psychanalyse, la question du bon père, ou même de l'éducation ne se pose pas vraiment, l'essentiel étant d'avoir un père point final. L'accident devient règle, devient loi et c'est le problème: on a bien suppression par la loi d'un cadre "psychique", ou du moins, là c'est moi qui me lance, l'abandon par la loi civile, ce qui restait de la loi religieuse ancienne, de la législation symbolique de la filiation.
Cet abandon est le fond de l'histoire et rend finalement la chose acceptable une fois le principe du financement par la collectivité des petites manies de ces minorités avalé. On s'en fout complètement et on peut faire ce qu'on veut, la société n'ayant pas à se préoccuper du tout des modalités de sa reproduction et de toutes façons, cette collectivité n'existe pas (les nations c'est la guerre), et mieux on va la remplacer, son rythme de reproduction, même forcé à la louche restant trop faible.
On a pu gloser sur le complot lesbien et féministe pour s'approprier le phallus et régner au nom du collage de timbres sur un monde débarrassé de la violence masculine: il s'agit en fait d'un laisser aller ou d'une forclusion. La loi ne veut plus s'occuper de tout ça, et c'est le choix délibéré de la société actuelle, unanime et non questionné, essentiellement lassé de se faire traiter d'homophobe ou de cul serré, tout ça c'est pareil.
Et bien c'est tout le mérite de Winter de "faire question" de cette chose.
Au passage, il nous réconcilie avec le psychanalysme, et il est réjouissant de voir le gauchisme de mon adolescence qui transverbérait l'autorité au nom de Freud devenir réac et partisan du symbolique autoritaire nécessaire à tous crin face à ce qu'il a suscité...
Bon, Winter nous dit que Freud a découvert non pas l'inconscient (il est vrai que cette stupidité n'est plus du tout à la mode), mais la "réalité psychique". Autre forme de l'affirmation de sa découverte, en fait, du "conscient", cette manière de décrire l'originalité de Freud est tout à fait intéressante et explique bien le pouvoir de la psychanalyse et de fait de ses successeurs: il y aurait donc une "réalité" psychique au delà de la simple volonté. On appelait ça avant la "psychologie" mais bon, une certaine autonomie de la personne existe, au delà ou plutôt en deça de sa simple individualité.
Le rappel de la néothénie humaine, c'est à dire de l'existence de l'humain comme infra sujet, pendant sa petite enfance, voire sa vie de jeune adulte (...) (on ne parle pas de son gâtisme à la fin de sa vie) conforte la position: l'humain est changeant et maintient son humanité dans ses différents états. C'est effectivement le rôle des civilisations et des cultures que de marquer ces périodes et de leur donner des statuts, et bien sur des protections, les variétés successives de ces réalités psychiques influant les unes sur les autres, je dirais bien sur.
On passe au dur, et à l'évident: Levi Strauss n'est toujours pas contredit par l'évidence qu'il assène: aucune société ne pratique l'indifférenciation des sexes. Ah si ! La notre: c'est son projet essentiel.
On rappelle donc l'oedipe, un pont aux ânes qui se définit en gros par la renonciation (nécessaire) à son désir premier, seul moyen d'avoir un avenir. Cette loi qui n'en est pas une car elle s'adresse à un non sujet (l'infans, parangon du celui qui en dénué) est au dessus des lois: prohibition de l'inceste, les anthropo-psychanalystes en font tout un fromage et celui ci me semble bien pourri, en tout cas trop puant pour continuer à séduire.
Un deuxième élément proprement psychanalytique est la question de l'éducation. En fait, l'éducation n'a pas d'importance, c'est le grand truc de Freud: "Madame (sous entendu, pauvre conne hystérique maniaque) faites ce que vous voulez avec votre bambin, cela n'a pas d'importance". De fait, la question du "bon" père, comme indiqué plus haut ne se pose pas du tout non plus, son rôle éducatif est nul, l'essentiel étant d'en avoir un. La leçon a bien sur été retenue par la pelouse qui en a tiré toutes les conclusions possibles. De manière générale, c'est donc toute la question de la "construction" qui se pose alors. Non pas celle des enfants, bien sur, on s'en tape, mais du concept de construction de tout, d'ailleurs affirmé par les psy: la filiation est construite.
Pour finir, la question de la sexualité enfantine, qui ne peut ni ne doit se ramener à la sexualité adulte sans être atrocement traumatisante. Que dire à l'enfant à tendances fragile et hésitant dans un monde compréhensif ? Pourquoi faire l'amour quand on en a pas d'enfants (question comme un autre d'un gamin déluré) ?
Pour finir encore mieux, un écart vers le "symbolique". Il s'agit de l'accord entre les mots et la réalité, et donc quelque part entre le fantasmé et le réel. On est là dans les spéculations sur le social institué et sur ce qu'il fait aux hommes, sur sa nécessité, ou pas. Car la société, ce n'est que du social.
Et enfin, le monsieur dénonce le complot contre les pères de la société actuelle. Il le verrait en consultation.
La filiation
Il y a donc 3 filiations: psychique, juridique, biologique. Dans le cas des naissance "complexes", la question est de vivre et de maitriser la dissociation entre la filiation biologique et la filiation psychique. Domaine d'études psy, on peut se prendre à sourire quand aux "explications" variées qui règnent ici, il montre surtout que toutes les combinaisons sont possibles, tous les délires et semi fantasmes, toutes les gymnastiques du monde "psychique" (on on n'en niera pas ici la réalité). Les fantasmes enfantins, adolescents et ceux des adultes névrosés, tous en interaction déjà sans que les psychotiques de service s'y mettent aussi, redoublent leurs tempétueuses "folies". C'est humain.
On glosera sur les tests ADN infligés à des cadavres (toutes les stars y ont droit, on attend le fils caché de Chirac), on plaisantera sur le fils de Louis XVI, mais la question est que la technique se joint maintenant à la partie fantasmatique de la filiation, rattachement à l'espèce, au passé, que dis je aux bactéries primordiales, voire aux météorites porteuses d'une vie essentielle, bref à tout ce qui nous fait être non-humains et donc plus qu'humains. On verra que la naissance technicisée, c'est aussi du transhumanisme.
Et puis il y a bien sur l'immigration. La grande absente du débat, mais dont un article récent (4) montre le lien avec la question de la filiation. Adoption d'un étranger, ou rejet de celui ci (il y a l'argument de la PMA comme permettant de se passer de l'immigration, la technique qualitative se projetant dans le quantitatif, son cout étant bien sur considéré négligeable), on évoquera le diablotin de Rosemary's baby, bien sur image de la chose, comme de juste.
Moi aussi j'ai droit à mes petits fantasmes et ce ne sont pas tout à fait seulement les miens. Au fait, il y a des rejets psychiques par certaines mères de l'être qui grandit en elle, mettez vous à sa place. Plus les fantasmes divers, plus les injections variées, plus le rôle des tiers, le grand injecteur se déclinant en la figure du patron du service, grave, poilu et vu à la télé, et l'infirmier black et costaud qui tenait la pipette. Que du bonheur.
Bref, autant en rajouter, avec un peu de bonne techno, ça donne du piquant. On pense à ces godemichets géants, branchés sur des moteurs, filmés par "sex machine" et qui testent la maturités physique et sexuelles d'aventurières délurées au final toujours contentes on dirait. C'est tout ça la filiation, mon enfant.
L'oedipe
On passe alors au coup de grâce, qui se trouve donc asséné aux homosexuels en désir d'enfant: l'oedipe c'est aussi pour les parents. Le fantasme (premier) de la négation du père ou de la mère, au delà de la négation du sexe reste un fantasme, et c'est cela l'oedipe psy, dans ce qu'il a de réactionnaire, la renonciation à ce fantasme. Ou pas. De fait ce que je pense depuis longtemps: la stérilité est une hystérie et celle des homos définitive et structurelle aussi. Par conséquent, leur problème (pas le mien) est de faire leur deuil de cette impossibilité. S'il n'y arrivent pas et cherchent à s'en affranchir et bien ce sont des branques méprisables et je les conchie. Le mépris et le dégout, c'est celui de la connerie et de la prétention, et je le leur rend bien. Point final.
L'absence de force mentale, de propreté sur soi et de bon sens qui conduit à accepter les lamentables pratiques dégueulasses de la conception artificielle à grands coups de main éponge et autres ignobles injections de sperme de chimpanzé est une faiblesse de civilisation et conduit à produire des débiles et des délinquants, au mieux des pauvres chiffonnés à la naissance avec une couille en moins ou en plus. Quand à ceux qui naissent dans une ambiance normale, et bien il leur faudra subir le lavage de cerveaux des pro-gouines qui n'auront de cesse que de traiter leur père d'assassin, de violeur et de sale blanc.
A partir de là, l'école publique, les compétitions sportives, les enterrements de victime du terrorisme et le défilé du 14 Juillet deviennent interdits, car contaminants. Je suis devenu salafiste, ou témoin de Jéhovah, ce monde est trop pourri et trop con pour y vivre en public. Honte à vous.
Les conséquences
On évoque la larme à l'oeil les épouvantables conneries qui se mitonnent dans les foyers lesbiens. Celui là est authentique: "tu n'as pas de papa, tu as deux mamans et tu es né parce qu'on s'aimait très fort. "
Quand on pense aux cigognes, le charmant prétexte de nos enfances, on frémit, notre monde est un monde de monstres, de freaks, de queers. Et bien sur ils font des enfants, "parce qu'ils s'ennuient" disaient un couple candidat adoptant. L'ennui est père (...) de tous les vices.
On va essayer de faire court: il semble bien que tous les professionnels, déjà effarés par la jungle hétérosexuelle pourtant normée par toute l'histoire de l'humanité, sont très inquiets de la fragilisation qu'on lui surajoute.
En même temps, ça leur fera des clients et on peut dire déjà que la psychiatrisation de l'enfance a des beaux jours devant elle. Les discussions (2) sur l'agrément aux adoptions ou aux PMA pour femmes seules (accompagnées cuir, ou pas) avec certifs sympas pour aller en Tchéquie sont déjà assez réjouissantes.
Les avortements demandés après des années d'échecs de PMA, et l'incroyable complexité des rapports mère enfant, père mère et père enfant qui remplissent les consultations sans parler des prisons est déjà préoccupante dans un monde en explosion ou la fragilité mentale et sociale se paye déjà cash. On va commencer par l'adoption. Elle est en échec grave dans un nombre incroyable de cas et concerne tout le monde, les parents en échec incrédules et impuissants devant la rage du gros haïtien haineux (il était si mignon bébé) qui les hait de toutes ses forces, les familles ravagées par des jalousies effroyables dans tous les sens, les enfants perdus arrachés à leurs arbres et traités plutôt mal par les sociétés plutôt tolérantes qui les ont achetés comme jouets ou médicaments.
On passe à la PMA. Aucune étude sur la question, les pratiques occidentales de cette folie absurde n'ayant pas intéressé les cliniciens qui se sont contenté de faire dire aux médias tétanisés par la peur d'être homophobe que tout va bien. Au contraire ! Comme le reprend le rapporteur de la loi de bio-éthique (l'expression ne s'invente pas) en charge de faire le sociétal de Macron, Jean Louis Touraine (le franc mac partisan de la PMA pour les transgenres, chut, c'est pour après), le désir exceptionnel d'enfant que manifestent ces parents là est un gage de bonne éducation et de choyage aggravé.
Pas du tout, disent les psychiatres en urinant dans l'instrument à cordes: au contraire, même, l'infertilité (inexpliquée, à distinguer de la stérilité biologique) est partiellement psychologique et se trouve être une souffrance à compenser, le fameux désir, partiellement pathologique ou cachant des problèmes, étant une souffrance, et donc une pathologie qui ne peut que se traduire sur le bambin, ce qu'on observe plus fréquemment que quand pas, d'ailleurs.
En parlant de souffrance, le remède au défaut de père, la mise à disposition des origines, rendue indispensable, est en fait un état de l'incapacité souffrante d'accepter la filiation non biologique. Alors que dans les cas ordinaires, une petite minorité se lance dans cette recherche (élevés dans une famille "normale", cela ne les préoccupe pas outre mesure), la demande de la "véritable" filiation sera explosive et consacrera cette souffrance. A moins qu'elle n'est d'objet que de persuader davantage l'enfant des deux mamans que l'ignoble bite qui l'a pissé n'est que celle d'un alcoolique dégénéré qui s'est branlé pour de l'argent.
C'est ce que l'on constate, d'ailleurs, les petits pma-istes consultant bien plus que les autres.
Au passage, une polémique sur le terme d'"expérimentation". Alors qu'il n'y a tout simplement pas d'études cliniques sur les personnes issues de PMA qu'on accorde pourtant depuis vingt ans dans toute l'Europe globalisée, on proclame à tort qu'il n'y a pas de problèmes. De fait, la société du principe de précaution, celle qui exige des centrales nucléaires des émissions de radiations inférieures à celle des granits bretons, se lance dans une expérience d'eugénisme à grande échelle les yeux fermés. Ca tombe bien, cette même Europe, celle qui organisa un génocide il y a 80 ans, n'aime plus les enfants, n'en fait plus et ne considère leur rôle que comme fétiche à gouines, les seules être immatures et revendicateurs dont les fantasmes doivent être satisfaits immédiatement, oedipe oblige.
Le résultat sur les psychismes autonomes et inventifs des rejetons de ces délires devraient être gratinés. A part les créativités variées qu'on accorde aux hors normes aimants, tous les connaisseurs de l'humanité s'accordent pour accorder aux victimes (le mot est fort mais on peut le revendiquer) de ces expériences de chtarbées un fort pourcentage de ratés sévères dans le sens de troubles variés, tout le monde n'est pas solide et les meilleures mères se font parfois cracher dessus. En tout cas, les échecs de filiation du aux techniques seront à la hauteur des adoptions, voire très supérieurs. Sans parler de la transmission de son sentiment d'étrangeté à la deuxième génération: fils et petit fils de branleurs, le résidu de fond de capote de mon enfance innocente va passer à la puissance dix.
Heureusement une éducation nationale énergique est prévue. La prise en charge dés la maternelle des moqueries enfantines par les associations de qui vous savez devraient pallier le désastre pour les poly traumatisés des désirs d'enfants. Bonne chance à l'éducation sexuelle, qui sera l'éducation à la présence de l'homosexualité: les 10 % de la pratique justifiant une visibilité permanente et structurante, on ne voudrait pas rater une conversion pour rien au monde.
Et puis, autant le dire, l'humain est essentiellement bi sexuel, quel serait le problème de généraliser, cela se fait dans certaines sociétés, des pratiques non genrées des jouissances génésiques ? Sait on toujours qui on sodomise? Le supra humain sera tolérant, c'est moi qui vous le dit, et l'homosexualité a bien des visages, la ridicule et démoralisante pratique des déguisements (robes de mariées, alliances) et des imitations des poncifs hétéros pouvant n'avoir qu'un temps. Dans bien des cas, la pratique sexuelle libre, la généralisation des alliances multiples (40 % de divorces, on y est, et cela chez les hétéros, chez les homos...) au cours de la vie pouvant aller jusqu'à toutes les généralisations possibles. Viva la liberta.
Sauf que pour l'instant, cette liberté (encore embryonnaire) est d'abord cause de souffrances. Chez les hétéros pour commencer: les enfants du divorce, trop nombreux dégustent. Bien plus que les autres, et cela bien sur: les gardes partagées, les disputes, les incroyables accusations et reproches que se jettent à la tête les couples désunis ont toujours ravagés les mémoires et les sentiments. Qui n'en veut des ces couples "harmonieusement désunis" (tu parles) qui couchent à droite à gauche, qui délirent sur LEUR bonheur (celui de leurs enfants y étant forcément assujetti, bien sur) en permanence ?
Conséquences pratiques
En parlant d'argent, la loi consacrant un droit va immédiatement devoir faire face à la pénurie. 300 donneurs de sperme par an pour 6000 utérus assoiffés: une belle source de revenus pour les branleurs, j'aimerai en être. Ca plus les ovocytes (ça vaut la peau du cul ces trucs là, vu le délicat de l'opération, 10% de pertes) cela fait un nouveau secteur économique pour la startup nation.
Mais il y a plus drôle. L'obligation de foutre en l'air (et oui, et ça en fait des litres, depuis la toute première loi de "bio éthique") tout le sperme jusque là conservé, car ayant été produit anonymement. Le problème est réel, la bonne Buzyn s'en inquiète. A moins qu'il ne faille retrouver un à un, éjaculat par éjaculat tous les branlos pour leur faire signer leur autorisation à se faire visiter par un chtarbé délirant furieux de ce qu'on lui a fait bébé. Un holocauste de matière grise !
Mais il n'y a pas que ça. "La société est prête" dit Agnes Buzyn. Tu parles: toute la pelouse s'engueule sur les accessoires, les discours et les lois secondes. Car il faut bien comprendre que ce tas de chtarbées, partouzant proche du but dans une monstrueuse bacchanale (ah la belle expression) en éruption, exulte de son exhaltation folledingue en se déchirant de toutes les manières possibles. On craint pour la vie d'Agnes Buzyn, menacée de mort pour une expression maladroite.
Des milliers d'amendements, des doctes considérations sur ce qu'on fait des embryons issus de la généralisation de leur production dans tous sens, et cela des nuits entières, soulève le coeur. Tout simplement: les références aux lois allemandes nous réjouissent, on ne sait plus trop lesquelles, mais le pays de la mort nous fait envie.
Une société entière se chie dessus en acceptant de verser dans les fantasme délirants de connasses qu'on devrait fouetter et bourrer de médocs pour qu'elles nous foutent la paix, voilà ce que je comprends de la situation. En fait c'est comme l'éolien. Des spécialistes du sujet se succèdent à l'assemblée pour expliquer en détails les absurdités et les risques insensés de la loi pour laquelle on les consulte. Leur expérience, leur bon sens, leur pratique sont exposées calmement et sont consultables facilement sur l'internet. Interrogés calmement par les décideurs qui consultent gravement les violons remplis de pisse et décident donc de faire le contraire de ce qu'on leur recommande, c'est la démocratie.
"Ce sont les députés qui font les lois, pas les ministres", nous assène le franc mac gluant qui préside à la puante et ridicule cérémonie majoritaire dédiée au dieu Macron à l'écart du monde. Un grand merci aux enculés et aux connards qui ont mis ces débiles abrutis à l'Assemblée nationale, c'est la démocratie et il y a un putain de problème.
Un jour viendront des dirigeants qui prendront toutes ces lois et d'un coup d'un seul les abrogeront en riant. Je déclare nulle les lois xxxxxxx. La séance est levée. Libérez les bébés.
En attendant, les clivages sociétaux s'accentuent. D'abord on commence par rejeter cette horrible prise en charge par la société de l'intime. Plus d'intime, c'est à dire plus d'enfants. Comme ça on est moins emmerdé. On pense aux femmes d'abord, médicalisées à outrance et qu'on ausculte du sein à la vulve en permanence. Certaines sportives pourraient en avoir marre et voudraient une vie plus "naturelle", dont l'enfant technicisé est exclu. On pense aux hommes, qui pourraient ne plus être attendris par les folies des parturientes et leur désirs d'enfant pathologiques; au point de vouloir sélectionner les sportives citées plus haut, voire à exiger des comportement "éthiques" à mille lieux des sentiers battus. On va en inventer des cérémonies de mariage bizarres dans les années à venir !
Et puis bien sur il y a les traditionalistes: l'immigration c'est sur est séduite par les modes de vies bobos. Au point de se fournir au bled exclusivement (la brousse éduque mieux) et de pratiquer l'excision en Europe même là dis donc (des milliers de petites filles sont concernées, cela devient un problème comme en Afrique, l'éducation nationale vous dis je), sans parler des voiles etc, signes d'abord du refus de la "modernité". On les comprends, par ailleurs...
Quelques cathos, les fameux culs serrés homophobes semi fascistes défilent certains dimanches avec leur drapeau montrant un couple avec deux enfants... Des blancs, minoritaires parmi les chrétiens, eux majoritairement tolérants.
Le futur
On conclura par ce qui nous attend en fait. Toute réalité a son point de fuite, et le transhumanisme tapi dans l'ombre parle, il suffit de l'entendre: trié pour ne pas rater la fécondation, l'embryon sélectionné sera immune et éternel, c'est le seul moyen: pas de trisomique dans la balance, ni de mucoviscidose d'ailleurs. On se souvient du conflit entre Pierre Bergé et le téléthon: le mépris était bien sur au sujet d'un gaspillage, pourquoi diable se faire chier à soigner une maladie qu'on peut éliminer par triage, l'argent se devant d'être consacré à la lutte contre l'homophobie, source de mortalité bien plus grave ?
Ainsi donc le fils du gazon n'est pas maudit bien au contraire: il est notre futur immortel. Les femelles encore fantasmatiquement rattachées à la bite (une espèce en voie de disparition, à sélectionner) l'ont pratiquement réalisé et les ovocytes se congèlent plafond de verre oblige, mais pas que. Dés qu'on se rendra compte (c'est d'ailleurs fait) que les grossesses tardives sont bien plus pathologiques, ces bon vieux ovocytes pourront être transférés dans des blacks misérables excisées, il y a de l'épigénétisme dont il faut profiter, et puis nos amis les hommes en profiteront aussi, les ovocytes sur étagère c'est pas pour les chiens, on les achètera aux pauvres blanches, il y en a chez les gilets jaunes.
Au passage, déferlement de technique, de bonne santé et de filiation technicisée à gérer, mais vous savez, il y aura AUSSI des médocs pour ça. L'investissement est énorme, mais c'est un droit, et puis en démocratie, on peut voter pour faire emprunter son pays sans limites, les taux d'intérêts sont négatifs et le droit à, ça se respecte.
P.S. Un slogan en pochoir dans les rue de Paris: "une paire de mères c'est mieux qu'un père de merde". Le contraire exact de la revendication psy: bien trouvé mais hélas absolument contraire à ce qu'est l'humain. Rendez nous oedipe, notre père de merde!
P.S. Pour conclure, le dernier acte n'arrivera qu'après, mais c'est tout de même une conclusion: la GPA (pratique interdite en France) faite à l'étranger n'empêche aucunement de régulariser en France l'identité (il s'agit bien de ça) du rejeton, que ses parents soient hommes, femmes, ou n'importe quoi d'autre dans les limites de la bienséance (5).
On a donc effectivement abandon complet par la loi de toute symbolisation de la filiation et de l'existence, la totalité des droits concernant ces sujets étant maintenant exclusivement sociaux, ça tombe bien on les a étendu aussi aux étrangers.
Paradoxalement, la destruction de toute attitude meurtrissante aux mesures prises par la collectivité, cela au nom d'une forme de respect humain, consacre l'absolu mépris que l'on peut maintenant éprouver pour tous les bénéficiaires de ces gaspillages. Ils ne nous sont d'autant plus rien que leur sort est lié au collectif, désormais exclusivement misérabiliste, et oublieux de toute vraie justice. Allez vous faire foutre.
(1) Audition de 2013 Jean Pierre Winter au Sénat https://www.youtube.com/watch?v=P09biFg6DQ4
(2) Audition 2018 Levy Soussan http://videos.assemblee-nationale.fr/video.6893197_5be2925c72bcb.revision-de-la-loi-relative-a-la-bioethique--auditions-diverses-7-novembre-2018
(3) Guyotat : https://www.cairn.info/revue-dialogue-2005-2-page-15.htm
(4) immigration et adoption https://www.nonfiction.fr/article-10046-une-psychologie-de-limmigration.htm