Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Les valeurs de la République

    L'expression est omniprésente et constamment évoquée, quasiment rituellement à un point qui finit par devenir extrême.

    La réflexion sur le jeu en défense du gouvernement actuel mérite d'être tenue et en (1) on voit que l'adhésion d'un certain catholicisme à la critique de l'immigrationnisme a des conséquences sur ce sujet. Conséquences en fait extrêmes (la dissolution d'une organisation (Academia Christiana ne semblait pas très menaçante) mais illustrant certaines réalités.

    Deux aspects: d'une part le côté émergeant d'une certaine réaction identitaire qui s'associe au catholicisme, d'autre part, le côté émergeant d'un refuge spirituel du progressisme derrière une quasi-religion dont le fétiche (les valeurs de la République) devient visible en tant que tel. 

    L'identitarisme catholique a ceci d'intéressant en ce qu'il n'a jamais cessé d'être affirmé contre certaines tendances, les condamnations des jésuites à travers l'histoire illustrant le refus d'un catholicisme universaliste qu'on jugeait complice non seulement d'un absolutisme déjà rejeté au profit d'un embryon de démocratie, mais aussi d'un état étranger (sous Louis XV, l'Autriche) qui assumait un impérium catholique. La Nation française telle que conçue sous la Révolution et qui brilla longtemps d'un éclat particulier, est issu de ce rejet-là de l'universalisme catholique (pléonasme...). 

    Pourtant, l'universalisme jésuite, et cela précisément au XVIIème siècle fut condamné par le pape: il autorisait les coutumes chinoises à se manifester pendant le culte catholique. Le grand conflit de l'universalisme eut lieu à cette époque: l'accès à Dieu était-il universaliste au sens de la culture occidentale, ou principiel, traductible dans toutes les cultures ? Le débat traductible en Occident même au sujet des nations, ennemies ou attribut irréductible des différentes communautés catholiques, toutes issues de la conversion de rois barbares à la chrétienté. Ces nations ont-elles le droit de se protéger de l'arrivée en bateau de peuples étrangers ? Non dit le pape jésuite qui nous veut faire apprendre le tam-tam des missionnaires djihadistes qui débarquent par milliers. 

    Les "valeurs de la République", soumises à l'État de droit européen qui nous interdit de refouler les migrants qui arrivent, ont alors un rôle à jouer. Et apparaissent ainsi comme ennemies de la Nation, voire ce qui pourrait provoquer sa disparition ou sa fracture en camps ennemis qui se feraient la guerre. 

    Très dommageable en tant que tel, cette apparition ou cette transformation déshonorante d'un point commun à priori respectable, l'expression associée à "République" dont la valeur tient beaucoup à cette conversation entre mères et tantes des frères De Gaulle et de leurs amis peu avant la guerre de 14: "ils sont ... républicains"... Après la séparation entre l'Église et l'État, il y eut, au contraire de ce qu'on pourrait penser, et cela après l'affaire des fiches et même après l'affaire du 4ème maréchal qu'on avait vu ici, une réconciliation globale de toute la société, y compris la catholique, avec la République dont rien depuis, l'affaire de Vichy n'ayant été qu'un déshonorant mais provisoire épisode, n'avait entaché la réalité et surtout l'unanimité.

    Qu'on lui associe des valeurs n'a évidemment rien d'absurde en soi, et en conjuguant la chose avec l'indivisibilité de la Nation, on a bien le concept central d'état-nation républicain réunissant les électeurs autour de l'acceptation d'un pouvoir finalement consensuel choisi et accepté par tous au nom de son respect de ces valeurs, justement.

    Ce temps-là est-il en train de finir? D'inexpiables haines sont-elles en train de ressurgir ? 

    À ce point, les concepts d'"extrême droite" qu'agitent certains deviennent ainsi fétichistiques et pathologiques et on devrait parler de tout cela. On évoquera bien sur l'utilisation massive du qualificatif pour désigner l'ennemi idéologique flottant du wokisme triomphant, flottant car attribué à d'ex hommes de gauche ancrés dans des principes comme par exemple le nationalisme (principe de gauche s'il en est) et qui se voient condamnés malgré eux par l'universalisme progressiste. Car une pathologie démente est en marche et se répand comme la peste: le Journal du Dimanche confié à un journaliste certes conservateur, mais de bonne composition, fut dénoncé et qualifié tel : "extwème dwoate"...

    Les exemples se multiplient et alors que l'engeance se développe et crée une chaine youtube tous les jours (2), le wokisme dénoncé en permanence aux nouveaux convertis (un homme de droite c'est un homme de gauche agressé par des migrants ou dénoncé pour blague de cul filmée par le téléphone portable d'une maitresse mal ... traitée) devient le critère suprême du mal, une sorte d'idole pernicieuse pour l'extrême droite, le fossé qui clive, l'océan qui se creuse avant la guerre civile. 

    Réciproquement, la description apocalyptique du monde Woke en train de s'installer à l'Université, maintenant entièrement dominée, y compris les départements de mathématiques, et en proie aux innombrables thèses bidons des nouvelles femmes qui s'y installent en majorité, commence à faire vraiment peur.

    On se doit imaginer sans doute une nouvelle "zone de savoir" défiscalisée et surtout "privée" qui serait immune de cette affreuse vérole, laissant à quelques fonctionnaires le soin de garder les singes et les crabes. Haines inextinguibles ? La menace est là en tout cas, et la désaffection de la culture et du savoir a une réalité: qui peut se satisfaire des niaiseries décoloniales qui ont infecté Harvard, qui peut être assez con pour payer pour ça ? Quelle élite peut sortir de cela ? 

    En parlant de l'élite, de grandes questions se posent sur leurs responsabilités dans les malheurs du monde, et donc des malheurs qui vont nous accabler après que celle qui est en train d'émerger se sera entièrement saisie du pouvoir de nous gouverner. Déjà pratiquement ruinée par celle d'avant, la Nation attend impatiemment la nouvelle génération, ce qui suivra la lettre Z faisant vraiment très très envie... Que doit bien vouloir dire l'expression "valeurs de la République" pour de telles personnes ? Une infecte soupe de culpabilité décoloniale et d'écologisme délirant, construite sur le nouveau puritanisme de femelles castrantes. 

    Je voudrais faire ici état d'une théorie, d'un lien de cause à effet particulier, voisin de celui de "la mauvaise monnaie chasse la bonne" qui est celui du principe de "suboptimalité maximale".  Elle concerne les personnes et leur emploi des choses, qui quand elles se révèlent trop massivement de mauvaise qualité, conduit les personnes à les préférer en ce que leur contraire (les choses à rechercher) se trouve cachées et protégées avec efficacité, laissant ainsi le mal se répandre publiquement avec l'extension maximale. Alors qu'on accuse naturellement les personnes, leur attribuant l'essence mauvaise que l'on devrait réserver à ce qu'ils manipulent, soit les "mauvaises choses", on oublie alors que l'homme est bon et influençable et que les "élites" ont été simplement mal conduites et mal élevées, bref, qu'on leur a insuffisamment tapé sur la tête petits, quand ils se complaisaient exagérément à se rouler dans la merde... 

    Car ces fameuses "valeurs", que sont-elles sinon des formules morales dévoyées parlant d'assistance, de tolérance envers le vulgaire, d'oubli de l'histoire, d'égalité mal placée ? Leur association à la République, permettant d'ignorer ce qui fut à l'origine de la Nation qui s'est doté d'une régime politique comme un autre, tente de boucler la boucle et d'isoler l'épisode historique qui issu de la défaite, (la 3ème République) s'est auto détruit dans une défaite bien pire 70 ans après (en juin 1940). Car, la restauration miraculeuse qu'on considéra fasciste pendant toute la période où elle rendit vraiment service à la France (la Vème République gaulliste)  ne fut acceptée qu'utilisée par un roi nègre (Mitterand), protégeant ses bâtards enfant naturels ou trotskistes en déni, un traitre authentiquement d'une extrême droite dont il fut le fonctionnaire, puis authentiquement d'un socialisme dont il fut le fourrier, enfin vraiment cancéreux malgré son déni de l'être, au point de contaminer son pays par la lèpre du désespérant assistanat imposant l'imposition à mort. Sans parler de la monnaie et de la souveraineté abandonnée données à l'ennemi héréditaire en échange d'une dette illimitée. 

    L'élite dont on parle, assommée par ces valeurs-là, et surtout par l'absolue certitude que rien ne peut sortir d'une situation que personne ne songe à dénoncer sinon par des réformes bidons sans effets dont on se vante le coeur dans la main, a tout simplement renoncé, et profite des derniers instants de la vache vérolée en train de crever. 

     

     

     

    (1) le président d'Academia Christiana à Livre Noir https://youtu.be/KLkmfuxJCEkz

    (2) livre noir, omerta, vu du droit, reconquête, héméra, incorrectibles, bistrot liberté, sud radio, tocsin,