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  • Les estimations ou l'Ukraine va-t-elle perdre ?

    A propos d'un "ride" sur le blog (2), qui signe (à mon avis) une forme de basculement des opinions sur la situation en Ukraine, il faut prendre date, un an après le début de l'affaire, qui semble faire basculer le monde. À la croisée des chemins, l'un des commentateurs "victorieux" de l'Ukraine, le très révéré colonel Goya semble douter et évoque les difficultés ukrainiennes. 

    Tout d'abord, dans les commentaires, vous verrez un "nbarre" qui lutte vaillamment contre l'adversité et se fait insulter au delà du possible sans AUCUN soutien direct. C'était moi. 

    Passons à deux voix différentes, quoiqu'encore décriées ou mal connues : Pierre Conesa et Régis Le Sommier (1). 

    Le Sommier exprime en gros un point de vue très sympathique: une prise de parti excessive hors toute considération de l'humanité en cause est cause de souffrances infinies insupportables. Un pays entier a été sacrifié à des principes soit disant moraux et une horrible saignée est en cours. Il exprime cela de manière extrêmement véhémente et dénonce les dingues qui perdant toute conscience se sont lancés dans un soutien délirant à une guerre ignoble. Il dénonce avec raison les enfoirés méprisables qui dénoncent comme "pro poutine" ceux qui soulignent les difficultés militaires de l'Ukraine. 

    Claude Malhuret et Robert Menard, un médecin et un reporter "sans frontières"  sont parmi les plus féroces bellicistes de plateaux télés, apparemment suivant les traces de leur maitre absolu:  BHL. Le "complexe militaro-intellectuel" de Pierre Conesa. Dont fait partie un autre guerrier de plateau  Jean François Colosimo qui explique à Régis Le Sommier de retour d'Ukraine: "vous avez vu ce que vous avez vu, je crois que ça n'apporte pas grand chose à la réalité de la situation" (sic).

    En conclusion, on doit et peut faire du name dropping: que les noms cités ici soient rendus responsables de la catastrophe en cours et qu'ils soient moqués, dénoncés et surtout punis, ces personnes sont des crevures merdiques que je conchie absolument. Mention spéciale à l'un des pires de nases: Malhuret l'arsouille corrompue qui me traita de collaborateur il y a un an à l'assemblée nationale. L'intervention, qu'une personne avec qui je rompis pour toujours, m'envoya, me fit péter les plombs que je n'envoya pas, entourés de merde humaine, au salopard. 

    Qu'en est-il des combats?

    D'abord que Bakhmut, renommé Artémiovsk par les soviétiques (parait-il, je n'ai pas vérifié) est en cours d'encerclement, mais qu'on n'y est pas encore, voilà tout le problème. 

    Ensuite que les Russes se sont fait gravement défaire lors d'assauts répétés de la petite ville d'Ugledar. Des dizaines de véhicules blindés furent alignés par l'artillerie ukrainienne et sans doute au moins autant voire plus, de valeureux marines du pacifique, le très exotique mais apparemment maladroit Kamatchatka étant à la manoeuvre. Isolés au milieu des champs, des immeubles de dix ou vingt étages forment un château fort inexpugnable hérissé de canons à longue portée. 

    En compétition avec les "Wagner", les troupes régulières tentent de tirer un peu la couverture, les critiques, d'ailleurs déballées sur la place publique russe, entre leaders combattants étant ouvertement manifestées. Prigogine en est à se plaindre du manque de munitions que lui inflige Choigu, la chose pouvant s'interpréter comme une réduction temporaire des dotations illimitées dont il bénéficiait jusque-là et du tarissement du flot de prisonniers recrutés. Ceux-ci seraient ils maintenant tous tués et les successeurs ne seraient plus volontaires ? Cela n'est que médisance. Le chef mercenaire qui annonce la prise de Bakhmout pour dans trois mois, (on s'attendait plutôt à ce week-end) serait-il en proie à des difficultés? Tant qu'à faire, le faire croire pourrait (la thèse fait flores) être un piège à destination des ukrainiens, conduits ainsi à se motiver pour envoyer encore davantage de troupes dans le terrible chaudron. Celui-ci serait trop facile à prendre, et on retarderait sa fermeture pour qu'il y ait davantage de poissons dans la friture. Bref tout cela est difficile. D'autant qu'il paraitrait qu'il y ait de la friture en ligne entre Prigogine, le chef du "PMC Wagner" et le ministère de la défense russe, et qu'on se disputerait qui le prestige, qui les munitions, je ne fais que transmettre ce qui pourrait être aussi une intoxication russe, ils sont très forts pour cela, ils ont bien enfumé la planète entière pendant 70 ans... 

    De fait, avec l'arrivée progressive des mobilisés de septembre dernier, maintenant théoriquement formés, on assiste à la fameuse offensive d'hiver, qui a pour objet, les Russes ont de la suite dans les idées, de reprendre la totalité du Donbass. Et cela n'est pas si facile. 

    Au même moment, paraissent de la part d'un président des USA, ou d'un ministre ukrainien, sans parler de généraux français à la retraite, des affirmations péremptoires sur la possible défaite militaire russe à venir: épuisée à  terme par des sanctions économiques cruelles, incapable de se réarmer efficacement, le pays du monde le plus étendu géographiquement, mais trop peu peuplé et influent pour convaincre le monde, va et doit être remis à la raison. 

    Un hiatus existe entre les intentions de la Russie (il s'agit tout de même maintenant de capturer le rivage ukrainien de la mer noire), l'état des combats (une progression lente, qui ne semble pas si facile) et le brouillard des intentions américaines, peu claires mais dont l point fixe est un recul forcé de la Russie derrière un glacis qu'on lui concèderait, l'objectif principal, l'européanisation définitive de l'Ukraine et son équipement en armes modernes étant acquis.

    Il faut savoir que cet objectif à portée variable, d'ailleurs compatible avec la victoire russe telle qu'exprimée ici (il suffirait que le glacis soit loin à l'intérieur de l'Ukraine), conserve la rationalité de la gestion de l'Eurasie, l'Europe n'ayant en la demeure posé aucun problème bien au contraire, sa soumission économique totale, maintenant acquise, étant le deuxième but de guerre US. Car toute vélléité d'indépendance à terme d'une Europe alimentée de l'intérieur en matières premières grace à la Russie est  maintenant empêchée et pour longtemps. Derrière le mur de la haine, la servitude: les convois de méthaniers (à voile, c'est écolo) s'avancent vers l'Europe appauvrie mais heureuse, car ses "valeurs" sont préservées. 

    Le jusqu'au boutisme occidental est donc en fait marqué par le bon sens. Derrière la maximisation d'une Ukraine revendicatrice pour toujours de ses territoires perdus et donc subventionnable et armable pour toujours, on marque à la culotte pour toujours une sorte de deuxième Corée du Nord, réduite à négocier avec réductions ses matières avec l'implacable Chine. 

    La véritable victoire Russe, celle dont l'Occident ne veut à aucun prix est bien sûr la paix monopolaire demandée par Poutine en décembre 2021 : elle suppose une neutralisation acceptée de l'Ukraine, et donc l'instauration sur le long terme de ce que tenta la Russie depuis 20 ans, sans y réussir: un régime suffisamment pro Russe. Trop corrompue et trop fantasque et aussi trop influencée par les services de l'Occident, l'Ukraine ne pouvait que sombrer dans le foutoir qui conduisit à la confrontation. La Russie peut-elle imposer par la force ce qu'elle échoua à imposer par influence ? 

    Physiquement, cela semble être possible et peut-être voit-on la deuxième stratégie, celle qui est cachée, se déployer. La saignée ukrainienne est terrible, et pourrait bien avoir des conséquences: la tombée du fruit pourri, exsangue, désespéré et surtout absolument ruiné. L'Ukraine n'est plus un pays viable et autonome et le maintien d'une guerre permanente de son fait ou du fait des Russes, ceux-ci peuvent bombarder derrière leur glacis et inventer toutes les provocations nécessaires, serait l'occasion d'une saignée financière conséquente pour l'Europe, réduite à financer une "colonie" hors de prix pour le compte des américains satisfaits, tandis que la Russie règnerait sur l'autre partie de l'Ukraine, plus la zone "neutre", version appauvrie du pays neutre intermédiaire, entièrement formée de steppe pontique, marque de la frontière entre Orient et Occident... 

    Maintenant, l'absurdité de la chose est patente et ne pourra évoluer à terme que vers un sursaut civilisationnel conséquent que je ne verrai sans doute pas... Reprise en main de l'Europe par une nouvelle génération plus soucieuse de ses vrais intérêts, purge complète sans doute par guerre civile de sa frange progressiste, la saignée espagnole des années 30 étant un modèle, et avec l'aide et le concours de la Russie, séparation du continent Américain, réduit à régler des problèmes qui n'ont que trop attendus. L'Eurasie de l'Atlantique à Bering est l'avenir évident du monde. La Chine et l'Asie se dépeuplant gentiment, le vrai problème sera alors la confrontation avec le monde Indien dont la vraie entrée en scène va marquer le siècle. 

    Considérons au moins brièvement la théorie radicalement opposée: la défaite militaire de l'armée russe, incapable de s'opposer à la vaillance ukrainienne surarmée par la technologie occidentale. Pour éviter sa défaite complète, la Russie pourrait devoir évacuer le Donbass, (et laisser enfin Bakhmut tranquille) et se concentrer sur le rivage de la mer d'Azov, pour protéger la Crimée transformée en sanctuaire inviolable, dernier carré dont la reconnaissance serait sa victoire, réduite mais effective. Un vague accord de neutralisation plus ou moins garantie du bout des lèvres par les américains bons princes et le tour serait joué, Poutine aurait déjà justifié son rôle historique d'avoir augmenté la Russie du désastre Gorbatchev. Pourquoi pas? C'est en tout cas ce dont rêvent les progressistes, et j'aurai encore une fois loosé. 

     

    (1) Conessa Le Sommier https://www.youtube.com/watch?v=L3pv4X5MKpE

    (2) La voix de l'épée https://lavoiedelepee.blogspot.com/2023/02/l-offensive-dhiver.html

  • Les Amériques

    Bercé de westerns, de conquête spatiale, d'ordinateurs personnels, d'internet, de web et de films de bandits, mon admiration mondialisée pour l'Amérique est immense, intense et totale.

    Néanmoins, je crois qu'il va falloir me défaire de quelques petites choses à ce sujet car l'éclatant échec militaire, économique, social, culturel et moral de la trop révérée ex-colonie européenne est en ce moment même prouvé avec cruauté comme absolument accablant. 

    Je voudrais et pourrais attribuer la responsabilité de la chose au président Américain. En fait symbole de l'explosion, il n'en est qu'un acteur mais je dirais "au top", tant il est directement impliqué dans des décisions funestes dont certaines anciennes, comme Macron, le type est au sommet du pouvoir depuis longtemps (en 2008 il est vice-président de Barak Obama) et n'a pas profité directement des ors capitolins que brièvement le temps de pourrir son ennemi mortel pendant une brève interruption. 

    Causée et justifiée par la terrible décadence inspirée par le très princier métis Nobélisé de la paix pour avoir soutenu la venue au pouvoir des frères musulmans en Egypte,  l'élection de Donald Trump avait pour objet de redonner à l'Amérique une consistance déjà compromise: elle heurta de plein fouet une grande tendance, qui telle la ruche devenue furieuse, se déchaina avec une folie dont nous voyons aujourd'hui toute l'ampleur. 

    S'il est incontestable que Trump "rata" le Covid (il se déconsidéra définitivement en recommandant de s'insuffler de l'eau de javel dans les poumons), c'est bien tout le monde occidental civilisé qui échoua et triplement: en s'infligeant par défaut de soin des milliers de morts, en se confinant terrorisé pour un gaspillage monstrueux, en se vaccinant pour rien avec des effets secondaires inacceptables. L'Amérique fut en pointe dans tous ces domaines et en ajouta un autre: ses laboratoires pharmaceutiques géants corrupteurs monstrueux proposèrent deux remèdes inefficaces et dangereux et s'y enrichirent de manière monumentale. 

    Pour cacher l'échec et la corruption, le futur pouvoir démocrate, aux manettes et sans que le pauvre déconnant républicain n'y puisse rien faire, entrepris alors, de par son contrôle du principal réseau d'information du monde, j'ai dit "twitter", une censure effrénée destinée à cacher par tous les moyens et la corruption et ses dommages physiques induits. 

    La chose se révèle actuellement et se trouve absolument épouvantable: racheté 44 milliards de dollars et privé instantanément de toute son équipe de modérateurs dont l'équipe dirigeante, le réseau social est actuellement questionné au congrès américain et on y trouve tout ce dont on pourrait rêver, y compris la censure manifeste, qui a pesé sur l'élection de 2020, de toute information sur le fameux ordinateur du fils du "big man" directement mouillé par le contenu d'y celui, y compris des prises de cocaïne, une auto pornographie insensée et même un inceste... On passera sur la gestion de la vaccination, de son obligation impitoyable et aussi de ses effets secondaires impitoyables, toute critique et toute allégation contraire à la doxa y compris des plus autorisés étant impitoyablement censurée. Au pays de la Liberté, cette écrasement des opinions a transformé les coutumes, dignes des plus fermées dictatures.  

    Biden commença son règne personnel par l'incroyable fiasco de l'évacuation de l'Afghanistan, qui consuma d'emblée tout son bon sens. Ayant tous les comportements du gâteux hésitant et confus, il est moqué et détesté au delà du possible par 50% d'un électorat dont la partie "pour", se vautre donc dans l'absurde. Il continua par la provocation à la guerre contre la Russie, en refusant tout dialogue et tout compromis pour mieux pousser une politique de long terme qu'il orchestra en personne, lui et son fils étant acteurs économiques en Ukraine ainsi que son gouvernement. Le secrétaire d'Etat adjoint actuel, Victoria Nuland, femme d'un illustre néo con de la famille Kagan, hurla "fuck the EU" pour déconsidérer celle là même et retrouva son poste, en charge de l'Ukraine, mais aussi du pipeline saboté dont elle se félicita du sort. 

    La révélation détaillée par un reportage récent de la responsabilité de la présidence US dans la décision du sabotage du gazoduc est ahurissante. Annoncée avec cynisme et niée par une opération de destruction de ballon sondes destinées à donner le change, cet acte de guerre contre l'Europe est impardonnable. Elle fait de moi pour toujours un anti américain déterminé. Mort à l'Amérique.  

    Destructeur de l'industrie d'un pays allié dont la défaite de 1945 reste incontournable tant est soumise la nation européenne devenue concurrente en matière d'automobiles (même Trump l'avait déploré), le pouvoir américain cynique et puissant gère la situation et impose ses choix. Un plan anti-inflation adopté sans discussions et surtout pas avec les très couineurs et impuissants alliés pillés sans scrupules confirme l'horreur de la solitude américaine, ouvertement cynique et menaçante. Ses intérêts sont de dominer le monde eurasiatique en empêchant toute alliance entre Russie et Europe, de manière à disposer du contrôle de l'Europe dans sa confrontation avec la Chine. Cette stratégie motive toute l'affaire Ukrainienne. Et non pas bien sur le moralisme débile exporté par son softpower et qui est bien sur instrumentalisé.  

    Car que culturellement le pays des films de machos est devenu entièrement correct: woke en fait. Partout et en particulier dans les lieux de culture que sont les universités, règne la folie du communautarisme LGBTQ+B (B pour black) le plus dingo, le plus sectaire et le plus violent. Au confluent de twitter et de LGBGT, le compte "libs of tiktok" conspué pour se contenter de diffuser à une audience neutre les dingueries égotistes sur tiktok d'instituteurs chtarbés obsédés par les pronoms et dont la seule vision horrifique soulève le coeur. Ces gens sont méprisables et haïssables, la dernière vidéo, affirme que les trans ont des menstrues pénibles: son auteur est une épouvantable caricature qui vient à lui tout seul à bout de toutes les tolérances. Diffuser ce clip est un appel à la haine, en soi. C'est pour cela qu'existe une censure d'un genre nouveau: on ne peut pas tout montrer à tous... Un exemple de cette censure d'un genre spécial est ainsi celle de la révélation publique de quelque chose de public, par exemple de dire publiquement que des hôpitaux publics procèdent à des castrations de mineurs atteints de disphorie de genre, ce qui apparait sur leur propre sites publics... Il devient interdit et répréhensible de dire la vérité en gros, mais en fait "c'est plus compliqué que ça". 

    Grosso modo, le système américain est devenu dictatorial et a instauré un contrôle social à la chinoise, pour mieux préparer la confrontation sans doute, en tout cas pour durcir les opinions et les rendre unanimes. Cela s'étend aux sociétés asservies qu'on contrôle entièrement depuis les "zélites" jusqu'aux peuples, c'est le cas de l'Europe, typiquement. Bien sûr, la révélation des "twitter files" pourraient avoir un effet, et le fait que la seule réaction virile au woke ne vient actuellement que des USA, ou est engagée une contre offensive vigoureuse qui n'a pour l'instant produit aucun effet véritable: les mid terms furent perdus, Trump reste impopulaire et les républicains soutiennent peu ou prou la guerre en Ukraine. Rien n'indique que les USA cesseront d'être ce qu'ils sont, et cela déjà depuis longtemps. 

    En conclusion ces gens sont maintenant clairement nos ennemis au point qu'un renversement d'alliance devient souhaitable: on doit désormais y penser:  Kalin Kaka lin, Kamaya ! 

     

    (1) https://twitter.com/libsoftiktok/status/1624956096552046594