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L'Olimpiade

Opéra de Vivaldi joué à Venise en Février 1734, L'Olimpiade est un opéra "magique" du prêtre roux, en ce que son livret signé Métastase, incroyable mélange absolument baroque tout ce qu'on peut trouver de mythique, de tordu et de scabreux, tout en produisant des airs somptueux illustrant tout ce que cette partie de l'Art occidental majeur, la musique, ici sous sa forme vocale dans l'Opéra, peut avoir d'absolument magnifique. 

Les deux héros sont Mégacle, l'athlète, (un soprano) et Aristéa , la princesse (un alto), amoureux contrariés, on va voir comment, c'est complexe...

D'abord l'histoire avant l'histoire: Clystène roi de Sycone, pour éviter un parricide ordonna à son confident, Alcandro de noyer le mâle d'un couple de jumeaux, le petit Filindo; la fille étant Aristea. C'est la clé du dénouement. 

En effet, juste au moment de sacrifier Lycidas(avec une grande hache), Clystène se voit révélé par Alcandro que Lycidas est en fait son fils sauvé des eaux. On remet alors tout en ordre : Mégacle avec Aristea, Lycidas avec Argene, et le peuple se réjouit, et c'est la fin. 

Entre temps, on revient au début, Clystène promet sa fille Aristea au vainqueur des jeux olympiques, d'où le titre, l'opéra se déroulant sur les Champs Elysées, à Olympie. 

C'est alors que le prince Crétois Lycidas, accompagné de son confident Aminta, tombe amoureux d'Aristea, oubliant ses promesses à Argene. Il décide alors de faire concourir à sa place son ami Mégacle sans lui parler de l'enjeun qu'une fois révélé, il continue de charger Mégacle devenu très malheureux  et qui se livre alors à un véritable maquereautage, étant l'obligé de Lycidas. 

Argene et Aristea s'arrangent alors, et révèlent après la victoire de Mégacle, la substitution à Clystène, qui furieux condamne Lycidas à mort. Lycidas devient fou, Mégacle tente de se suicider et le drame est là... 

 

Les arias 

Acte 1 

Scene 2 Air de Mégacle qui ignorant l'enjeu, accepte de concourir (Superbo di me stesso)

Scene 3 Licidas éclate de joie (Quel destrier che all’albergo è vincino)

Mais Aminta médite alors sur la passion amoureuse (Il fidarsi della speme), l'inouï aria clou de l'Opéra... 

Scene 4  Un choeur de bergers ( O care selve) la réjouissance sylvestre... 

Scene 5 Clystene informe Aristea  (Del destin non vi lagnate)

Scene 6  Aristea maudit son sort barbare (E troppo spietato)

Scene 7 Argene se lamente (Piu non si trovano)

Scene 8 Lincinda révèle à Mégacle inscrit aux jeux, l'enjeu. Lincinda se réjouit ! (Mentre dormi, Amor fomenti)

Scene 9 Mégacle se déchaine (Che intesi, eterni dei !) puis en plein quiproquo échange avec Aristea (Che intesi, eterni dei !)

Acte 2 

Scene 2 l'air d'Alcandro (Se tu sprezzar pretendi)

Scene 3 Aristea se lamente (Sta piangendo la tortorella) Aristea est un alto et la voix est parfaitement charnelle. Elle apparait devant l'orchestre avec une présence humaine soliste magnifique. 

Scene 4 Argene arrivée en Grèce, s'en prend à Aminta (Per que’ tanti suoi sospiri)

Scene 5 Aminta évoque encore l'Amour (Siam navi all’onde algenti). L'aria inouï tout autant. Les vocalises sont ce qui faisait se damner les auditeurs des castrats: la folie de l'époque y est tout entière. 

Scene 7 Clistene ne comprends rien aux réactions d'Aristea (Qual serpe tortuosa) après la victoire de Mégacle

Scene 9 Mégacle dit à Aristea qu'il va partir puis se désespère (Misero me ! Che veggo ?)

Scene 10 Mégacle confie Aristea à Licida (Se cerca, se dice )

Scene 11 Aristea accable Licia de reproches (Tu me da me dividi)

Scene 12 Convaincu de traitrise, Lincida devient fou (Gemo in un punto, e fremo).

Acte 3

Scene 3 Megacle jure son indéfectible amitié pour Licida (Lo seguitai felice).

Scene 4 Argene jure de sauver Licida (Per salvar quell’alma ingrata)

Scene 5 Aminta éperdu décide d'aller voir Clystène (Son qual per mare ignoto) L'Aria inouï ! 

Scene 6 Clystène est ému par le futur supplicié Licida (Non so donde viene) La grande et mâle tristesse... 

Scene 7 Le choeur implore la pitié de Clystène (I tuoi strali terror de’ mortali)

Scene 10 Le choeur se félicite de l'issue heureuse (Viva il figlio deliquente)

 

On trouve tout dans Olimpiade: Cosi fan tutte, le mariage de Figaro, un sacrifice, un suicide, un maquerautage, un infanticide, une crise de folie, un double échange de jalousie masquée... Une telle explosion d'intrigues et de symboles est invraisemblablement baroque. Quelle époque ! Quelle musique !!! 

En parlant de la musique, on a toute la délicatesse et toute l'ampleur de chants extraordinaires, qui quand ils sont bien servis, sont absolument addictifs et charmants: la conjugaison de l'extrême virtuosité nécessaire à leur production et de la beauté des mélodies est surprenant. Une merveille totale ! 

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