Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le mâle alpha

... un clébard efféminé léchait le cul d'un gorille... 

Le voyage aux US de celui qu'il faut bien appeler "la gouape", vu sa jeunesse, sa forfanterie et surtout les horribles gamineries qu'il ne cesse de faire, pose des questions. 

Il s'agit de la question du "mâle alpha", pont aux ânes actuel des américains. Le pays du politiquement correct et da la faux culterie hypocrite vit en effet une sorte de révolution culturelle avec la venue au pouvoir d'un être étrange qui dit à voix haute ce qui n'avait jamais été tu au pays de la liberté et qui en fait a toujours constitué une partie importante du vouloir vivre américain: l'affirmation dominatrice et cynique de la force du chef de bande, qui tel le chimpanzé massif impose son vouloir, à l'exclusion de celui des autres: le mâle alpha. Armé et colérique il impose le respect et la politesse précautionneuse à ses pairs, qui doivent le considérer en permanence comme susceptible de déclencher une guerre arbitrairement,  et la soumission totale de ses subordonnés et femelles qui le flattent et le gâtent en permanence. 

La mise en avant du caractère "mâle alpha" de tel ou tel, à toute occasion, est typique de certaines expressions américaines de la culture populaire US: marquée par une certaine forme d'expression de la "virilité" en général, très différente de celle qu'on trouve au Canada ou en Europe, elle signe le très grand éloignement de cette culture de celles de toutes les autres, qu'elle domine d'ailleurs, et précisément sous cette forme... 

Il y a un pendant, qui est l'affirmation de la féminité US, symétrique et évidemment marquée par la chose. Ce n'est pas pour rien que c'est bien l'expression US de la pornographie qui domine le monde, en terme d'audience s'entend. Car c'est au pays de l'hypervirilité que se manifeste bien sur l'hyperféminité, gros seins contre grosse bite, il faut valoriser en taille ce qu'on valorise par dessus tout: soi. Car on veut imiter le mâle alpha pour mieux s'en rapprocher et le mieux gâter: il faut donc lui ressembler tout en lui plaisant etc etc. On va en parler.

Le pays où les armes sont en vente libre et qui veut le rester (pas mal, l'expression, non?), par sa violence meurtrière de masse répétée régulièrement à une fréquence qu'on ne retrouve qu'en Irak affirmerait-il son besoin d'injustice individuelle, de colère furieuse digne des héros antiques, pour mieux manifester la rage folle du mâle alpha (ou plutôt de celui qu'on empêche de devenir le mâle alpha)? Car, et c'est ma théorie, la société américaine est aussi celle du déni.

Une théorie (à deux balles) de ma part serait que pour mieux cacher son mâle alpha irrépressible, cette société a développé un matriarcat agressif ultra protecteur qui écrase littéralement l'âme des garçons. Pour rester sain dans cette terrible ambiance, il faut développer un deuxième sens très puissant, finalement exagérément viril, totalement détaché et cynique vis à vis de cette même féminité. Comme au même moment, elle profite sexuellement et socialement de l'état qu'elle dénonce, elle encourage finalement l'attitude virile en question. C'est cela le déni en forme de double liaison dénonciatrice: du machisme d'une part sous une forme publique, militante et permanente, de la soumission d'autre part, sous forme d'un cynisme distant et cruel d'autre part, typique de l'humour public américain. Entre les deux, le terrible "politiquement correct" en lequel personne ne croit, mais qui accable et partiellement opprime une partie de la société américaine. 

Il faut d'autre part remarquer et faire remarquer l'extrême diversité, malgré tout, des comportement et des opinions exprimées, en particulier qu'une large partie de l'Amérique n'est pas "publique". Qui parle des latinos, des mormons, des hippies, des haïtiens etc etc ? Tous ces gens n'ont sans doute rien à faire, en vrai, de tout cela. Simplement, ils sont là, et donnent globalement, en plus, à l'Amérique son caractère de société libre et cosmopolite, qui garde aux yeux du monde son caractère de phare fascinant... 

On pourrait gloser indéfiniment sur la chose, mais les relations amour haine que tout un chacun, de part le monde et les sexes, voue aux US en général ont une complexité et un aspect non dit frappant: il y a bien, et cela fut souligné à plusieurs reprises par plusieurs livres un "complexe" US qui doit tout aux admirations, envies, haines, révoltes, soumissions et rituels que l'on voue au centre du monde, au pouvoir qu'on envie et qu'on convoite, disons pour faire court: au ressentiment, et on en a parlé. Le mâle alpha est le sens "premier" du monde, et tout s'y rapporte. Toute relation à l'Amérique est donc marquée par ce sentiment, et c'est bien le rôle des relations diplomatiques et des expressions publiques des amitiés internationales que de l'exprimer ou de faire le point quand à son état courant. Ce qu'on vient de voir. 

 Il faut dire que les humoristes sont partagés et c'est cela qui m'a fasciné: qui est le plus ridicule, le plus soumis, le plus drôle, du point de vue du mâle alpha ? 

On commencera par les moqueries à l'égard de Trump: elles sont permanentes et installées: les petits singes se moquent du vieux gorille, bruyamment et tout le temps. Attachés aux démocrates, les grandes figures de la télé de grande audience se moquent des réactionnaires, c'est la vie. C'est consubstantiel, au moins autant que les réactionnaires qui déplorent haineusement les travers de leurs ennemis. Deux véhémences, en quelquesorte. 

Dans un premier temps, donc, on tape sur Trump et les gamineries de Macron sont une manière de souligner les travers du porc (pardon). Comme si flatter, embrasser câliner était la seule manière de parler au gorille autiste et abruti: Macron essaye de faire ce que personne n'avait réussi à faire aux US jusque là. Il a renvoyé tous ses fidèles, tous ses collaborateurs et se trouve décrit comme fou ou gâteux, en tout cas autiste. Macron a donc une chance de lui parler, de communiquer avec le trou noir autiste, et LE FAIT qu'il s'y essaye de cette façon démontre la gravité du mal. Illustrée en public par la maladresse des poignées de mains, autant du fait du gorille que du sapajou. 

Ah les poignées de main. Connu pour cela, Trump avait été "challengé"  par Macron lors de leur rencontre de cet été. La presse (déjà abonnée au mâle alpha) avait longuement glosé sur le perdant et le gagnant et évidemment condamné Trump, quoiqu'un peu vexée (on en profita pour le moquer davantage) qu'il se soit fit avoir... Car l'enjeu est là: figure de l'alpha dominateur, Trump est moqué quand on le défie à son désavantage tout comme quand il affirme son égo. Dans tous les cas, en fait. C'est un trope.

On en vient à ce qui donne occasion à tout cela, le comportement du roquet français, qui serre la main dans toutes les positions au vieux gorille, et qui l'embrasse à l'occasion. Là, il semble que la maladresse du vieil homme reste digne: elle est celle d'une dignité qui répugne aux embrassades et qui le fait remarquer: à plusieurs reprises. 

Et là il me semble que l'agressivité chaleureuse de la gouape a trouvé sa limite, voire son mur du çon: un clin d'oeil et un geste du doigt en retour après une bise trop appuyée fait avec tout le corps candide du gamin qui embrasse mémé, une remarque en retour au sujet de son hétérosexualité effective après une embrassade tellement tendre qu'on pouvait se mettre à soupçonner quelque chose. Il semble en fait, et cela fut dit, aux US et en France, que Macron a utilisé là les vieux trucs qui ont présidé à toutes ses carrières, à savoir, la tendresse corporelle exagérée envers tous les vieillards qui l'entouraient. De sa grand mère à sa femme, en passant par le patron de Nestlé et tous les banquiers vieillissants qu'il a séduit, il a fait le même coup. On a donc vu en public l'application d'une technique, de SA technique. Appliquée au nom du peuple français, qui se trouve donc dignement représenté, merci Macron pour cette prestation, nous avons eu raison, nous, les cons et les veaux déshonorés par l'indigne et le ridicule d'avoir mis une tapette vulgaire et lécheuse, impuissante et inutile, à la maison blanche deux jours. 

On glose aux US sur le comportement "mâle alpha" de Trump, qui indéniablement fut dominateur et vainqueur face au gamin au sourire niais, impuissant et immobile, à qui il trouva un poux sur le costume. Le manque de respect envers la France caractérisé du vieux mâle menaçant, portant atteinte sans vergogne, et avec le sourire, à l'intégrité corporelle de celui qu'il a soumis. Toutes les embrassades ridicules et les poignées de main affectées étaient vengées.

Macron, en plus d'accord pour changer l'accord avec l'Iran (prodigieuse stupidité que cette diplomatie du bonobo) remercie donc Trump de l'humiliation en lui léchant le cul avec plus de vigueur, croyant être habile: la gouape est un béta, c'est clair. 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.