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  • Les noirs

    À l'occasion d'un débat à l'américaine entre un activiste "réac" est une jeune noire revendicatrice, s'aborde sans le faire vraiment, tout en le faisant, la question de  l'"explication". Pourquoi les "noirs" (aux USA) sont ils aussi meurtriers, au chômage et en prison ? (1) Bien sûr, l'explication nécessaire d'une situation comparable, quoiqu'historiquement incommensurable, se pose pour l'immigration africaine en France, qui s'inclura dans le problème 

    L'explication, le "racisme systémique" et tutti quanti est trop connue pour qu'on en discute. Mort aux fausses idées. 

    L'explication reste donc nécessaire et le propre de notre monde est de ne pas la donner. Nul intellectuel, moraliste ou philosophe ne se permettra d'en élaborer la queue d'une. Les féministes, curés ou militaires restent silencieux et on n'en parlera pas. De quoi? 

    Le débatteur américain, ils se sont donnés à fond, avant l'élection et on espère que cela aura porté ses fruits, livre pourtant la clé (du moins l'a-t-il tenté). Le patriarcat, ou plutôt son absence. 65% des jeunes noirs sont élevés sans père, contre 25% des blancs. L'absence des pères, ou plutôt la présence massive d'une culture adolescente et familiale privée de paternité active, et cela de manière stable dans la reproduction régulière (le phénomène démarre dans les années 60) des communautés, marque des comportements collectifs qu'on doit corréler avec l'autre différence, celle dont on se plaint vraiment: la violence, et la séparation culturelle et morale qui l'accompagne. 

    La comparaison allusive que j'ai faite avec la situation française est en fait profonde, car elle redouble un double phénomène explicatif, les intellectuels racisés qui viennent donner des leçons en France ayant été, au moins certains d'entre eux, formés aux US au pic de la vague woke dont nous espérons tous (inch Allah) qu'elle sera éradiquée avec violence après la victoire de Trump (Inch Allah). Pape NDiaye, si tu m'entends. 

    Bien sûr que les situations historiques entre Amérique et France et aussi Europe sont radicalement différentes. On notera l'extrême violence raciale qui divise la Suède (sans colonies africaines, ni traites atlantiques, ni même de lutte contre les turcs) et la France voire l'Angleterre dont le "modèle" multiculturel sensé résoudre tous les problèmes français a bien montré ses limites, pourtant. 

    On fera court: l'humanité mâle a besoin de modèles d'identification paternels et nationaux et leur absence ou leur remplacement par des appréciations déformées ou malséantes sont socialement handicapants. Le handicap social c'est la délinquance systémique, et celle-là est avérée. On pourrait parler de coopération féminine, et il est sûr, pour une fois une idée woke n'est pas dans le principe absurde, que l'intersection entre femme méprisée, mère sans autorité et violence masculine racisée n'est pas vide, mais bien sûr, comme toujours, avec une interprétation "translatée".

    L'oppression féminine dans les familles monoparentales délaissées par les géniteurs, au risque d'élever des sous-hommes dégénérés et violents, victimes du fait de leur manque d'éducation et de morale de toutes les discriminations possibles, est bien un problème et comment font-elles ? Les femmes noires sont aussi concernées ! 

    Surtout que le problème se focalise et on pourrait piocher dans les interprétations officielles, pour mieux déconstruire le symptôme dans le discours qui les marquent: l'obsession de l'esclavage subit, ou de l'oppression blanche colonisatrice subie, ou plus subtile, celle d'une "haine de l'islam" qui va au-delà de l'identification raciale en tentant désespérément de refaire le match de la guerre de civilisation perdue... La marque de l'identité indépendante perdue qui désespère le jeune garçon et qui fait de leurs compagnes leurs victimes et ... leurs éducatrices.

    On pourrait parler pour l'immigration européenne du déclassement des pères, trop exploités ou trop absents physiquement ou culturellement: ils ne propagent pas l'environnement de la vie. Cela concerne aussi les pères "blancs" d'ailleurs, travailleurs d'un monde industriel qui n'est pas celui de la "communauté" d'habitation, laissé aux femmes ou aux caïds au chômage. Le nombre de ménages monoparentaux augmente partout, simplement pas au même niveau suivant les appartenances. 

    Pour ce qui concerne ce qui est manifestement excessif, dans la "communauté" des étrangers radicaux, ceux qui importés malgré eux n'ont pas pu faire souche vraiment et ceux qui, importés aussi, mais d'une autre manière, restent pour les mêmes raisons, finalement, en échec. On ramenerait tout donc, à la construction de l'individualité par l'identification nationale à un collectif doté d'histoire, qui ne peut se faire harmonieusement que par la présence centrale du fameux patriarcat, bête immonde non pas à abattre, mais à révérer. Surtout qu'il n'existe pas, ou de manière différenciée suivant les anthropologies, mais on ne parle que du principe. 

    Le problème américain est ce qu'il est, et on pourrait les laisser se débrouiller, sachant que la question de la ségrégation, scandaleuse dans les années 60 et donc abolie, conduisit pourtant la situation globale des noirs à se détériorer. Grand paradoxe de la modernité cette dégradation, qui accompagna le déclin et apparemment aujourd'hui la ruine du rêve populaire américain submergé par le rap et le fentanyl, est patente et directement liée à ce qu'on soulève et qui fut au lieu d'être un symptôme une conséquence de la destruction des traditions, de toutes les traditions. 

    Le christianisme noir, inspirateur de bien des beautés, a ainsi basculé cela est certain avec le reste, et cela a bien contribué à la chose actuelle, il était partie prenante du patriarcat et l'Amérique comme le reste de l'Occident, a maintenant abandonné sa religion. 

    Bien loin de vouloir faire du "noir" la mauvaise couleur, il suffit d'expliquer brutalement la chose par la culture qui donna naissance à l'Amérique du nord anglo saxonne, sachant que l'Amérique en petit des français aux Antilles ne vaut guère mieux : perdue dans l'assistanat et la pseudo autonomie culturelle, elle a ses problèmes irrésolus aussi. Avait-on vraiment besoin de faire venir des esclaves à travers l'atlantique et qui a eu cette mauvaise idée ? 

    L'importation d'un peuple est toujours une mauvaise chose, voilà tout. La morale de cette belle réflexion est-elle la fin de l'immigration partout où cela est possible ? Sans doute et l'expansion africaine subie ou active n'a pas vraiment profité au monde, au final, raison de plus pour la rendre impossible aujourd'hui, s'il est encore temps. 

    (1) Radio Maudin https://www.youtube.com/watch?v=-02URx1p1Bg