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  • Les Frères

    Les frères musulmans sont d'abord frères dans un contexte anthropologique familial décrit par Todd: un communautarisme favorisant les mariages entre cousins, enfants des frères de la famille. C'est le mariage "arabe", bien connu. La fraternité c'est celle de l'alliance sociale et militaire dans la fratrie issue du père souverain provisoire, lui-même etc. 

    La complexe succession d'Ibn Seoud donne une idée de la chose. Bref, le concept est "marqué" comme on dit, et cette famille là, peu catholique, doit être considérée si on veut "comprendre" les tenants du concepts et de ce qu'il implique. 

    Et puis il y a l'islam, l'islamisme et les frères, dénoncés, mais dont les dénonciateurs sont aussi dénoncés, voire menacés de mort. Et puis il y a les compagnons de route, les relaps, les "faux frères" et tous ceux qui agonisent d'insultes tout ceux qui appellent à la méfiance et au combat: des "islamophobes", c'est à ça qu'on les reconnait... 

    Tarek Obrou (2013): " Les Frères Musulmans ne reconnaissent pas les frontières entre les peuples musulmans. Ils reconnaissent une communauté qui doit être réunie autour d’un Califat qui a ses représentants dans ces différents pays (Wilaya)". L'imam de Bordeaux, l'"ali" de "Ali Juppé" en 2017, est une sommité de l'ambigu moderniste. Pourtant, fréro jusqu'aux cheveux et dont l'habile jésuiterie mielleuse est absolument redoutable, comme on dit. Il s'agit de présenter la complexité d'une position globale universalisante comme "pacifique" alors qu'elle est tout le contraire. 

    L'Histoire

    Mais d'où vient la chose ? 

    Alexandre del Valle dans "Le projet" évoque la trahison de Lawrence. Les milieux arabes qui se jetèrent magnifiquement (enfin!) dans la lutte armée contre les Turcs en s'alliant avec le mécréant colonisateur britannique pourtant mis à mal par un orient qui impressionnait, le firent moyennant une promesse trahie: la reconstitution d'une domination arabe sur le Moyen Orient arabe comme Califat, un vrai, un orthodoxe. Sykes Picot et (pire) Balfour enterrèrent la chose avec cynisme et le pauvre Hussein bien que Calife à la place du Calife Ottoman en 24, se fait trahir une deuxième fois, toujours avec les Britanniques en arrière plan: Ibn Seoud conquiert militairement le Hedjaz, c'est à dire les lieux saints. C'est fini: plus de califat, et l'Arabie est devenue séoudite. Elle se vend aux Américains juste après. 

    Les "vrais" Arabes ulcérés par ces malheurs-là se tourneront alors vers le frérisme: l'objectif est toujours le califat, l'obéissance à Dieu à travers l'État unique des musulmans, chargé de résoudre l'aporie fondamentale de l'islam: instaurer le règne de la soumission totale à Dieu à travers un gouvernement humain. L'injonction paradoxale, jusquelà condamnée à l'échec, mais que le fanatisme et l'obstination de la vraie foi ne peut que reconduire à travers les siècles et en faire un idéal au sens plein. On y ajoute ce qu'il faut des traditions (il y en a plein de disponibles) pour meubler intellectuellement et spirituellement la chose et on se lança dans ce que Bergeaud Blackler appelle un "Système d'Action": un fascisme ou un communisme, assis sur des textes innombrables, mais "politique" en tant qu'organisé temporellement avec pour objectif de dominer les coeurs et les cerveaux et de régner sur une partie du monde, effectivement. Un idéal, mais une mission.

    La chose est complexe, globale collective organisée et inorganisée. On ne peut lui comparer que l'incomparable, et qui aussi continue de marquer l'Occident comme concept combattu par tous (les partisans comme stigmatisés, les dénonciateurs comme ... ): la "gauche". Idéal social et politique, assis sur la morale personnelle et l'identité moraliste collective, voire familiale, associée, la question sociale et sa solution immanente évidente et obligée, donc à révérer, marque les âmes et sépare le monde.  Qu'un parti communiste que De Gaulle qualifiait de "séparatiste" en 1951, alors qu'au fait de sa puissance sociale et culturelle, l'idéologie de mort et de domination tyrannique envisageait de prendre le pouvoir, elle venait d'achever la conquête de l'Est de l'Europe, puisse la représenter toute entière paraissait improbable, voire invraisemblable, mais c'était le but. Les chrétiens de gauche se voyaient autonomes, les socialistes se vantaient de leur rupture datant des années vingt, on comptait encore les fidèles qui ne tourneraient casaque qu'en 89: la puissance de la gauche, opposée au capitalisme et rêvant de la retraite à 60 ans, ce que tout être sensé ne pouvait concevoir que comme une ruine économique évidente, fut instauré sous l'égide de celui qu'on crédita de la mort du truc (comme si le mur effondré tout seul ne compta pas): un pétainiste passionné de cocufiage. C'est dire si elle est à la mode, la Gauche.

    Cette comparaison qui fait comprendre l'emprise et la puissance de la chose est évidemment inaudible, et enterre toute tentative d'explication efficace, l'apostasie étant déjà difficile pour les adeptes d'une religion, alors pour deux... 

    Pourtant, toute l'innocence de cette emprise, le mot, à la mode, pouvant séduire celles qui confondraient alors viol et voile, avec raison d'ailleurs, est ainsi décrite et expliquée : la pureté des intentions suffit à mener le monde vers Satan, le vrai, celui qu'aucun religieux ne pourra conceptualiser, l'affirmation de son existence suffisant à créer une illusion à laquelle, comme de juste, personne ne croit. Disons qu'un principe est à l'oeuvre et que certains en profitent. 

    Le "complot" n'est pas unique mais pourrait l'être, c'est le fameux document saisi dans la banque Al Taqwa en Suisse en 2001 (voir le livre de Sylvain Besson), le texte de 14 pages décrivant de manière anonyme un "projet" de domination islamique du monde. Le directeur de la  banque, Youssef Nada déclara à Al Jazira être un délégué aux affaires internationales de la confrérie.  

    Avant de se focaliser sur cette histoire là, ou plutôt en se contentant de la citer sans en faire le fromage suprême, ce qui pourrait révulser, il y a bien d'autre cas à citer d'entrisme et la nature du projet, revendiquée publiquement par tous ceux qui font référence, Banna, Mawdudi, Qotb et de nos jours Gazhali et Karadawi, est suffisamment claire pour que l'on n'ait pas de doutes: une idée est en marche, reprise partout et dont les émetteurs sont considérés comme des images à révérer, y compris par des personnes considérées sympathiques. 

    On se souvient par exemple, de cet imam comorien (Bajrafil), un temps très en pointe, qui innocemment fit l'éloge devant une commission de l'assemblée nationale de la "science" de Karadawi, scellant la fin de sa bankabilité. Le redoutable propagandiste que Sarkozy lui-même empêcha de venir en France (en 2012, après avoir participé en 2003 aux rencontres fréristes au Bourget), est évidemment le diable, mais reste ce qu'il est et a dit ce qu'il a dit, et pendant des années, au point que cela suffit. Secret et influence, islamisation de la vie, de la société et aussi de la connaissance, cet islam là est en action, il est "actif". Lui rattacher l'ensemble de ce que voudrait un islam (ou une partie de l'islam) comme différent du simple culte et de la simple spiritualité, c'est-à-dire un véritable complot visant à changer la société, et bien cela est assez naturel... 

    L'islamisme comme "principe". Surtout que l'histoire de ce siècle a fait des concepts afférant une vaste littérature, qui dans un monde multinational et multiculturel s'est répandue partout, animant et motivant bien des histoires, depuis l'assassinat de Sadate jusqu'au drame algérien en passant par l'écrasement en Syrie et l'entrisme actuel auprès des institutions européennes, officiellement aujourd'hui considérée comme finançant les frères...

    Partout un activisme pro musulman, défend en Occident au nom de la liberté d'expression, des aberrations comme le "droit" de ne manger que de la viande d'animaux torturés ou de couvrir la tête des femmes de tissus sombres. Organisant une séparation fidéiste considérée légitime, voire utile au monde (on se demande en quoi ces pratiques considérées dégoutantes et répulsives par une majorité d'occidentaux leurs sont utiles), il existe ! 

    Les critiques soeurs

    Tout cela ressemble aux sages de Sion, n'est-ce pas? La thèse existe et Bergeaud Blackler assimilée à Drumont. La question du degré de vérité d'une révélation reste entière et l'évaluation de l'importance du document, qui n'a pas suscité grand écho, reste posée. 

    Disons qu'il y a des opposants à l'"islamisme" en général qui considèrent l'accusation contre les frères comme à la fois trop et trop peu (1), car ceux-ci ne seraient qu'une partie de l'islamisme, et se focaliser sur un complot improuvable pourrait être "improductif". L'idée est que l'islam ne se sépare pas de l'islamisme. Ainsi la non-séparation, pourtant associée au raciste Zemmour a son pendant de l'autre côté ! En effet, l'islam est depuis son origine projet social et politique et cela est difficile à nier. Il convient donc simplement de le "réformer" ou de n'en présenter que sa face vertueuse, le méchant côté étant l'"islamisme" global indifférencié dont on ne pourra se débarrasser qu'à terme par une "éducation" toute féministe. 

    Accepter un islam qui ne serait pas "frériste" et qui en donnerait des gages, reviendrait alors à péréniser l'islam tout simplement et cela comporte des risques: mal assis sur des traditions qui sont ce qu'elles sont, indépendamment de tout activisme politique, il est culture dégénérée inacceptable qu'un progressisme familial moderne ne peut accepter et qu'il se refuse à considérer, même comme pis aller au "projet"... 

    Il faut comprendre qu'ici se noue une partie de communication qui est toujours en cours et qui tourne autour de la dangerosité du fameux projet, la chose étant totalement occultée dans les mileux islamo gauchistes actuellement refuge et base arrière des méchants. Car bien sûr il y a l'omerta du compromis avec les wokes, l'agenda qui consiste à jeter les homosexuels (et les transgenres, évidemment) du haut des immeubles ne pouvant être brandi pour l'instant. On ne parle donc que de racisme systémique et d'islamophobie, l'important étant de désarmer toute résistance sociale et policière à l'activisme généralisé; dans une révolution l'important est que  dans un premier temps, tout le monde manifeste, on trie après, à la fois les sujets et les personnes. 

     

    Innocents ? 

    Mieux certains vont jusqu'à innocenter les frères du mauvais "islamisme" et continuent à les présenter comme progressistes. Il faut savoir que la thèse fit flores longtemps au titre d'un enfumage islamique intelligent qui fit flores dans les années 80 et 90 lors de l'installation en Europe de ses messieurs. On commença par présenter le salafisme du début du XXème siècle (Afghani, Rida) comme une "réforme" (tu parles, il s'agissait de redonner à l'islam sa puissance mondiale et d'encourager le wahhabisme) intellectuellement utile à la sortie de la religion musulmane de son "sommeil dogmatique".

    On occulta bien sur le seul véritable réformateur (Abderraziq) le seul à vouloir abandonner le califat, et on lança l'occultisme frériste comme profiteur organisé d'une réislamisation en profondeur du monde arabo musulman, la "réforme" transformant (enfin) le piétisme tranquille et abruti qu'on voyait partout avec mépris, en une religion "moderne".

    Tu parles, en un populisme effroyable qui échappa à ses réformateurs, dont ne reste que les tranquilles intellectuels fréristes qui se contenteraient de limiter la casse et de tenter de transformer l'inéluctable révolution en "social démocratie" ( on compara les frères à la démocratie chrétienne) plus acceptable et moins meurtrière. Pour Tarek Obrou ce sont les frères qui l'ont "déradicalisé". 

    On peut s'élever en faux bruyamment contre cette théorie, les frères ayant été pratiquement les inspirateurs de la version chiite de la restauration du Califat, Khomeiny le grand théoricien théologico-politique ayant sorti du néant un pouvoir religieux d'une nouvelle forme et qui est ce qu'on voit actuellement... L'instauration d'un pouvoir "juste" ou rien. 

    On pourrait ainsi tracer la démarcation à ce niveau: voulez vous un pouvoir qui soit en ligne avec le religieux, ou bien le religieux ne peut qu'y rêver, et la spiritualité inciter au respect de lois humaines n'espérant que la fin du monde ? Y a t-il une vraie différence intellectuelle entre les deux options, et comment s'empêcher de rêver éveillé ? 

    Les contrer méchamment

    Le signifiant "frère musulman" a pourtant pénétré avec sa connoation diabolique dans la psyché des politiques. Depuis Valls, qui se risquait à l'employer (seul contre tous, il y laissa sa carrière), jusqu'à Fillon qui voulait l'interdire en 2017 et Retailleau qui fait des allusions. Pourraient être mis sur la table plusieurs choses. D'abord la reconnaissance de la confraternité, confratrie, confrèrie comme terroriste. On collaborerait avec l'Egypte pour les traquer et les livrer aux justices qui les poursuivent, en Arabie Saoudite (un temps soutien des frères, les saoudiens se sont révisés), et bien sûr aux Emirats. Pourquoi avoir des états d'âmes? Ce qu'on leur fait et qu'on leur fera n'est il pas conforme aux principes humanistes en vigueur  dans ces pays musulmans là? 

    Ensuite, l'interdiction pure et simple des officines fréristes, ex fréristes ou tout simplement tenues par des personnes attachées publiquement aux frères. L'officine "Musulman de France" ou l'association "Les musulmans", dirigés historiquement et actuellement par des fréristes patentés connus, Amar Lasfar, Marwan Muhammad devrait être dissoute et interdite de gestion de mosquées ou d'associations reconnues d'intérêt public. Le lycée Averroes, fondé et dirigé par Amar Lasfar et porte avion de la formation d'une élite frériste devrait être fermé sans autre forme de procès. 

    De fait la proclamation publique de l'incompatibilité entre le projet frériste et les institutions françaises et aussi européennes devrait être faite. A bas bruit d'abord, puis de manière insistante, il ne peut y avoir de reconnaissance de l'islam présenté par ces gens, on ne discute pas de l'organisation commune de la société avec des fascistes. 

     

    (1) la complexe Razika Adnani https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/le-frerisme-tel-que-le-definit-florence-bergeaud-blackler-est-un-concept-ambigu-comportant-beaucoup-de-risques

    (2) Pierre Vermeren https://youtu.be/rrJv1yVIb0c

  • Les désastres

    Porteur d'un certain pessimisme et depuis longtemps, contempteur désespéré des turpitudes publiques, et depuis longtemps, on ne peut se résigner au désastre, surtout si non noté séculairement, lorsqu'il se profile explicitement et qu'il est repris (enfin) en choeur par tout le monde, on ne voit ni politique, ni leçon véritable se faire jour ou du moins si les embryons d'iceux qu'on croit distinguer se matérialisent dans leur insuffisance apparente, on craint de devoir précisément ne pas échapper au désastre ou du moins à la triste résignation devant celui-ci. 

    Citons les domaines, les actions passées et leurs absurdités pourtant dénoncées: 

    Les retraites: axe principal de l'espoir social instauré brutalement en 1982, la désastreuse et inaugurale politique justifia les mises au chômage prématurées qui détruisirent l'emploi français, construisant la désincitation au travail productif qui marque ce qu'on appela sincèrement le "modèle français" ou financement par la dette d'un modèle social insoutenable. 

    Le reste ne fut que conséquence: 35 heures, subventions généralisées, smicardisation, revenu minimum garanti, tout le système productif fut vérolé par un social dément et débile qui détruisit l'envie et surtout le besoin de la production de richesses, moteur de l'accumulation (indue selon certains) qui fabriqua l'Occident capitaliste donc coupable et à abattre.

    Mu initialement par la démagogie ignorante assise sur l'air marxiste du temps, puis rattrapée par les cheveux au seuil de l'effondrement immédiat qui menaça 1983, et qui induisit une stabilisation silencieuse, le déclin qu'on voulu au début réduire, s'amorça au gré des cycles électoraux, balloté par l'hypocrisie de la gauche pleurnicharde, et de la droite qui jouait son jeu pour mieux séduire. La société se recentra dans le mensonge et Macron fut élu. 

    Appliqué sans barguigner aux accidents de la vie, la recette de la dette fut alors mise en oeuvre à grande échelle: gilets jaunes, réforme de la SNCF, covid, bouffée d'inflation, crise de l'énergie, cela sans aucune des indispensables réformes de structure que c'était la dernière occasion de mener fit voir la lourdeur, devenue insupportable, du fardeau. 

    Ne parlons pas de réforme des retraites, on voulut la faire à points et un an de disputes ridicules et insensées s'acheva sous les masques imposés aux enfants. Ce qui fut arraché finalement fut un contesté recul de l'âge, négocié à trop cher et qu'il faudra refaire. Toute l'Europe est à 67 ans et la dernière campagne législative, cet été, eut pour thème le retour à 60.

    Car il n'y avait pas que le secteur productif. L'autre, le "public", s'était déchainé, en emplois surnuméraires et inutiles arrachés partout pour lutter contre le chômage et le capitalisme. On annonça qu'on le réduirait raisonnablement et on l'augmenta partout: État, Social, Territoire, ont eu besoin de soldats, de beaucoup de soldats. Hélas pas exclusivement de combattants: infirmières, gendarmes, policiers et profs eurent bon dos: une administration pléthorique règne, norme et contrôle partout dans le pays, ses pouvoirs démultipliés par l'informatique. Tout cela à crédit. Le privé ET le public se sont endettés à mort pour seulement continuer à vivre. Au-dessus de leurs moyens. 

    Qu'au bout de 7 ans de rapines, de mensonges et d'immobilisme, le président et son ministre des finances passent devant une haute cour pour l'ultime cachotterie, celle qui cacha le désastre final qui justifia la remise du pouvoir au grand public déchiré, cela délibérément, car gouverner n'était plus possible, n'est que justice. C'est pour bientôt, mais cela n'est pas certain, et ne pourrait faire partie que de mes souhaits non réalisés, le Père Noël n'existant pas. 

    Il n'y a pas que cela. Il y a l'Europe. Longtemps considérée comme utile aux tendances françaises à déraper dans le social, la sévérité allemande étant un exemple à suivre, elle fut en fait l'objet d'une prédation : en échange de sa réunion, la Germanie fut forcée d'accepter l'endettement sans limites mentionnée plus haut au sein d'un marché de dupes dont elle tira profit et puissance. Nous eûmes donc la dette, et la perte de souveraineté qui va avec, l'"idéal européen" n'étant que la procédure rituelle et religieuse nécessaire à la justification de l'abandon de son indépendance. 

    Il n'y a pas que cela. Il y a la nature. Longtemps considérée comme telle (naturelle), l'écolâtrie qu'on voulut longtemps réduire au tri des ordures, s'inséra dans le politique partout en Europe et détruisit la production d'énergie (atomique) française et l'entreprise qui va avec (EDF), cela sous le coup d'un complot à la fois interne et externe. Alliés à la table de l'Europe, écologistes français et stratèges allemands se mirent d'accord pour tuer leur ennemi commun. Toutes les histoires de climat serinées jusqu'aux vomissures chroniques qui nous accablent n'avaient pas d'autre but, les éoliennes payées par la dette n'étant que des fétiches. La corruption rurale qui les accompagna: un effet collatéral. Au sujet de la ruralité, elle fut ruinée par les normes écolâtres, les petits oiseaux devant faire du yoga, disent les fonctionnaires. 

    Il n'y a pas que ça, il y a le sociétal. Initiée par une peine de mort glorifiée, car abolie contre l'avis du peuple, le démontage des traditions morales fut mené tambour battant, on en est à l'euthanasie, la GPA couramment pratiquée n'ayant pas besoin pour l'instant de reconnaissance officielle, les candidates françaises à ce beau métier n'ayant pas encore, RSA oblige, de vraiment gros besoins. Entre temps, homosexualité rendue égale à sa duale malgré sa faible fréquence s'allie via le refus de toute binarité au racisme le plus échevelé, l'ensemble de cette décadence étant exploitée sans vergogne par un islamisme politique dont le cynisme n'a d'égal que la cruauté dont il saura faire preuve à l'égard de ceux qu'ils méprisent déjà ouvertement. Assis et prospérant sur les diasporas fondées au nom de l'humanisme laxiste de leurs dupes, ils font grossir leurs rangs par tous les moyens, tout migrant opprimé qui arrive étant citoyen d'office de leur république à eux, avant-garde nécessaire de leur famille qui arrive juste après. 

    Il n'y a pas que cela, il y a l'alliance de tout cela, et la remarquable cohérence de cet ensemble, dont la façade éclatante a illuminé les nuits de ces 25 dernières années, abolissant toutes les méfiances (sauf la mienne et celle des vieux fachos qui me ressemblent, tous ceux qui n'ont que ronchonné dans le noir toutes ces années). Tout le monde appuyé sur la dette, sur le mépris du bon sens, sur la haine du capitalisme et des traditions et sur l'illusion d'une négligence globale pour l'évidence. Mais, bon sang, quand se produira-t-il, le désastre ? 

     

    (1) Verdier Molinier espère: https://youtu.be/x2_mWCslXmU