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  • Les consentements

    A notre époque troublée, confusion, trouble et incertitudes se traduisent d'abord par certitudes, affirmations péremptoires et surtout dérives confuses et troublées du jugement où se mélange morale, judiciaire, politique sociétal et éthique dans un vaste mélange malodorant. 

    L'affaire de Mazan et de ses viols trouble actuellement la société: une femme endormie est violée. L'est-elle vraiment ? Toute l'affaire se situe entre le caractère clairement sexuel du viol (il y a pénétration, et apparemment jeux sexuels) et l'absolue inconscience de la victime qui ne se souvient absolument de rien. Les avocats de la défense cherchent alors la martingale: la victime aurait-elle été consciente des faits et donc avait accordé son consentement, car elle ne se défend pas, ou bien non et dans ce cas elle ne peut pas et là est le point critique, avoir accordé son consentement, car elle ne s'en souvient pas, et de fait ne peut pas s'en souvenir. 

    Même si le scénario, particulièrement vicieux, du consentement accordé pendant l'inconscience ne peut pas vraiment justifier le viol, la question sur la table depuis le début (le consentement) est précisément l'objet du trouble moral, éthique et judiciaire qui nous atteint tous. 

    La question est celle du féminisme et le consentement est-il complètement en possession des femmes, qui pourraient donc l'exercer même inconscientes ? À moins que le consentement ne soit de mise aussi pour devenir inconsciente ? 

    Ces questions, à proprement parler éthiques, au sens de la problématique du bien et du mal et de la réflexion sur la question morale mettent en jeu bien sûr et avant tout la nécessité de prendre en compte non pas le consentement avant toute relation de n'importe quelle sorte avec un individu quelconque, mais bien du respect du refus de la relation, qui doit pouvoir se manifester quasiment à tout moment... Dans ces conditions, le caractère violent du viol est alors manifeste, car le refus de l'acte par la personne qui devient alors victime en cas de refus non obéi se heurte alors à ce qui devient violence, comme acte devenu nuisible du fait qu'il est refusé explicitement.

    Cela ne s'applique pas  au cas de la personne inconsciente, qui ne peut manifester ce refus. 

    La question du consentement se manifeste alors politiquement sous la forme d'une réforme qui vise à contractualiser ou à supposé contractualisée toute relation physique entre individus avant que cette relation ait lieu: c'est le principe du consentement préalable qui peut toujours être révoqué après l'acte qu'on prétend refuser, non pas avant son occurrence, mais après. Il m'a violé, en fait.  Ce fantasme masculiniste," argument contre", a-t-il une réalité ? 

    Et bien oui. Convoqué par le mari pervers, le pervers à peine constitué (il y en a 50 des comme ça, excusez du peu) peut croire ou feindre de croire à une simulation et en tirer plaisir, alors qu'inconsciente, la supposée simulatrice est en fait en situation d'exploitation, qui plus est à son insu. Le coupable pourtant n'exerce pas de violences, et n'est pas en situation de répondre à un refus de consentement. Il peut arguer qu'on ne lui a opposé aucune résistance, et il le fait. Sous les horions de la population rassemblée qui psalmodie: c'est un viol, c'est un viol ! 

    Et puis il y a l'intention: les violeurs, dénoncés explicitement par l'orchestrateur et organisateur de toute l'affaire, apparemment un pervers de première, avaient-ils seulement l'intention effective de "violer"? Ne pourrait-on pas plutôt parler de "double intention" de la part du pervers de première: violer sa femme inconsciente d'abord, et faire assumer à d'autres en les faisant participer le forfait pervers tordu ? Quitte, à, cela serait une triple perversion, cette fois assumée sur le tard, à l'occasion du procès, suprême mise en scène, les accuser publiquement pour justifier de façon perverse l'inanité du concept même ? 

    Toute la preuve de ma théorie étant qu'il fallait qu'il ait vraiment envie de se faire prendre pour se livrer à une innocente séance de culottes vues par en dessous, alors qu'il entreposait chez lui de bien plus excitantes vidéos. La quadruple perversion, on est loin dans la perdition et pourquoi pas, à l'âge de l'internet ? 

    Car le malaise se communique à toute la société des femmes devenue hystérique: la victime est sanctifiée et on la remercie non pas de n'avoir rien fait (comme on dit) mais de crier au viol et de se plaindre bruyamment quitte, effectivement, c'est courageux, à accepter la diffusion publique des films (tout à été filmé) des exploits de ses agresseurs. Comme si le courage, et le crime, devenait non seulement du fait de l'absence de souvenir qu'elle en a mais en plus du fait de la publicité après coup de ce qu'elle en a découvert, "sur-réel". Deux fois virtuel le crime ! Un double viol, donc. 

    L'évocation des "violences sexistes et sexuelles" et des "féminicides" qui affectent toutes les 3 secondes une femme en France ou dans le monde, je ne sais plus, fait immédiatement penser aux OQTF, sous la forme d'une "obligation", qui faute de consentement à l'obligation a fait le meurtre sordide (Philippine) qui affecte nos médias ces jours-ci. Parle-t-on du consentement de la société française à une immigration de masse un peu violeuse, il faut le remarquer ? 

    La confusion est donc grande et tout se mélange. 

    Surtout que le féminisme réagit au complexe Mazan/Philippine, lui aussi. D'abord en niant le caractère immigré du viol, la permanence de la culture du viol dans une société patriarcale étant mis en avant, et Mazan démontrant cela: des hommes ordinaires, typiquement des mâles blancs de 50 ans se livrent au pire des crimes: la profanation d'un corps féminin de cet âge-là, qui plus est endormi ! Culture du viol ? Qu'en est-il du jeune marocain récidiviste qui après 5 années de prison assassine ? Aurait-il fallu qu'on l'éduque(asse) pendant sa détention pour atténuer la terrible crampe qui l'a agité cinq ans?  Peut-on comparer les tortures subies à Mazan et celles du bois de Boulogne ("nombreuses traces de sévices et blessures") ? 

    Et puisqu'on en est à évoquer le Maghreb, parlons donc des actes de résistance de la minorité colonialement opprimée de la bande de Gaza: toujours sans le consentement des personnes, celle-ci s'est autorisé à violer avec violences puis meurtre des civils pris au hasard car juifs; mais c'est pas pareil, c'était pour la bonne cause. Assumés par les mêmes féministes (ou du moins certaines) qui n'ont pas pour autant cessé de nous casser les couilles, ces viols-là ont un gout saumâtre, et Judith Butler qui les assume est donc une morue salée, en fait. 

    La réforme, suivant les définitions suédoises et espagnole du viol (1), ajoute à la définition de la chose les actes non "explicitement" consentis, et cela, c'est le plus important, ceux accomplis sans nécessité de violence. Cette réforme deviendrait donc le seul moyen de considérer comme viols les drames de Mazan. Dont acte et profitons du retard français en la matière...

    Il illustre, on l'avait déjà dit, la totale prise de possession par les femmes des "choses" du sexe depuis l'enfantement, naissance ou mort, en passant les moyens de le provoquer à l'ancienne ou à la moderne, plus le droit de devenir homme tout en gardant tous les avantages cités... De quoi se sentir de trop. 

    Pour ce qui concerne le retard français à statuer sur l'arrivée excessive en France de mâles mals éduqués qui torturent violent à tout va quand ils ne poignardent pas au nom d'une religion mal comprise de tous ou de leur simple agressivité d'aliens qu'on punit et renvoit mal, au nom d'une "humanité" (qui s'empêche d'être une "féminité") tout aussi mal comprise, et bien il mériterait d'être violenté, lui aussi. 

    Mais revenons au féminisme moderne revigoré par l'exemple, et qui vole à grands coups d'ailes vers un avenir radieux avec une puissance décuplée par le divin fait divers. "Condamnons les hommes d'aujourd'hui, éduquons les hommes de demain", "Pas tous les hommes mais toujours un homme, éduquez-vous!". Sans parler de la polémique dans le Monde: Nathalie Heinich contre Camille Froidevaux-Metterie: les hommes sont-ils "tous coupables" ? Que dire de ma pauvre personne,  pour qui la mère Pélicot aussi ridée que toutes les morues qui en parle avec émoi, n'est qu'une conne droguée qui ne fut ni violentée, ni violée ? Ouhlala je vais morphler ! 

     

     

    (1) La définition légale du viol en France: « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise »

     

  • Les Immunités

    L'immunité, essentielle aux animaux multicellulaires est faite des cellules de ceux-ci consacrées à se défendre de celles des autres. Le système immunitaire, tout comme le système nerveux, est doté d'une "mémoire". 

    Le suffixe "cyte" réference donc la "cellule" et on va décrire celles de l'immunité. 

    On doit définir "antigène" marque du "non soi" ou du pathogène. Et aussi "anticorps", une molécule (l'immunoglobuline) produite par les lymphocytes B, et spécifique d'un antigène, avec qui elle se lie, pour le neutraliser, l'agglutiner et le rendre encore plus détectable. 

    Les cytokines sont des médiateurs (l'interféron, les prostaglandines, l'interleukine). Elles diffusent dans tout l'organisme et agissent sur les cellules immunitaires exclusivement. 

    Les deux origines des cellules immunitaires

    D'abord deux origines de fabrication, et deux types de cellules immunitaires, les myéloïdes et les lymphoïdes suivant leur origine. 

    Commençons par la lymphe, liquide produit par les capillaires sanguins dans les tissus du corps et transféré dans le circuit lymphatique parallèle au circuit sanguin, mais interrompu par les ganglions partout (il y en a 600) et les organes lymphatiques que sont les amygdales, la rate, et le thymus. Ce circuit se reconnecte au circuit sanguin dans la veine cave qui pousse vers le coeur droit, on rappelle que le coeur gauche pousse le sang dans l'aorte vers le reste du corps. 

    Le système lymphatique, en fait les organes associés, fabrique les lymphocytes NK, T et les Cellules Dentritiques (DC) lymphoïdes. Les lymphocytes T peuvent être CD8 cytotoxiques, CD4 auxiliaires. T pour Thymus. Le Thymus involue avec l'âge. 

    On continue avec la moelle osseuse, (myéloïde n'a rien à voir avec la myéline), qui fabrique toutes les cellules du sang. Tout ça dans la moelle des os, ceux-ci étant vascularisés, et reliés au système sanguin. L'artère fémorale par exemple entre dans l'os du fémur par un foramen nutritif, un trou dans l'os. 

    La moelle osseuse fabrique les leucocytes (globules blancs, "leuco-")  granulocytes, les lymphocytes B , les monocytes macrophages et les DC myéloïdes. 

    Ensuite, les deux immunités, innée, et adaptative. Mais avant, la reconnaissance de soi. 

    La reconnaissance de soi

    La reconnaissance de soi est faite grâce au CMH, le Complexe Majeur d'Histocompatibilité.  Pour l'humain, on parle d'"antigène HLA" (Human Leucocyte Antigen). C'est un morceau de chromosome, qui contrôle l'individualité immunitaire des individus. Découvert par Jean Dausset en 1958, le prix Nobel 1980 est à Dausset, Benaceraf, Snell;  il est ce qui constitue l'immunité acquise, en fait. Il est formé des gènes qui fabriquent à la surface des cellules des molécules de classe I (pour toutes les cellules ordinaires) ou II (pour les cellules en charge de l'immunité), et qui permettent la reconnaissance de soi.

    Cette reconnaissance de soi se constitue durant la croissance de l'embryon, suivant des mécanismes encore inconnus, elle se manifeste par un aveuglement volontaire, et désirable, du système immunitaire au "soi". Elle est unique à chaque individu du fait de la reproduction sexuée. 

    L'immunité innée

    L'immunité innée est disponible immédiatement et ne suppose pas de fabrication de cellules défensives. On laissera de côté les barrières diverses et variées pour considérer les cellules tueuses, macrophages ET granulocytes (ou polynucléaires) neutrophiles. Celles-ci reconnaissent les antigènes (portions de cellules pathogènes à détruire) et phagocytent et détruisent les ennemis. 

    Le processus qui permet aux cellules de défense d'accéder au site de l'infection et de détruire les agents pathogènes constitue l'"inflammation", "dolor, calor, rubor, tumor", dont le principe est la découverte de Metchnikoff et Ehrlich, Nobel 1908. L'inflammation a pour objet de favoriser le passage des cellules tueuses dans le sang, ce que déclenchent les cellules immunitaires présentes sur le site après reconnaissance des pathogènes. Cela induit une vasodilation, par exemple. D'autre part, macrophages et neutrophiles produisent des cytokines (des médiateurs dont l'interleukine et les interférons) qui stimulent d'autres cellules immunitaires. 

    La reconnaissance, innée, met en jeu des mécanismes de reconnaissance moléculaires permettant une reconnaissance générique de cellules étrangères aux mammifères, par exemple. Un non-soi extrêmement varié peut déjà être reconnu.

    La reconnaissance met en jeu des motifs moléculaires (molecular patterns) reconnus par les TLR (Toll like receptor), "toll" (extraordinaire en Allemand) venant d'un gène de la drosophile qui avait des propriétés immunologiques. 

    Les cellules dendritiques se comportent autrement: elles identifient un antigène en découpant en morceaux les pathogènes, puis migrent pour "présenter" cet antigène dans un organe lymphatique, afin de sélectionner un lymphocyte T adapté à la destruction nécessaire.  Les lymphocytes cytotoxiques (les CD8)  sont ainsi directement des tueurs. Mais les lymphocytes NK (Natural Killer) aussi, et ils sont présents partout, reconnaissant et tuant sans rien dire tout ce qu'ils trouvent.

    L'immunité acquise

    On y distingue l'immunité humorale (avant entrée dans les cellules) de l'immunité cellulaire (à l'intérieur des cellules).

    Mais d'abord deux choses, d'abord que l'immunité acquise est une propriété des organismes supérieurs, apparu chez les vertébrés à mâchoires (gnathostomes) il y a 500 millions d'années, et ensuite, qu'il est en interaction complexe avec le système inné, partageant mécanismes de reconnaissance , moyens de tuer et origine des stimulations. 

    L'immunité acquise se déclenche après l'immunité innée, elle est plus lente pour être plus efficace. Elle intervient après l'inflammation, dont elle a absolument besoin pour être activée. Cette activation est initiée par la "présentation" d'antigènes aux lymphocytes T CD4 (les auxiliaires, lymphocytes de contrôle et de commande) par les cellules dendritiques de l'immunité innée. Les CD4 envoient des cytokines partout pour contrôler et commander le système.

    D'abord les CD4 se différencient en TH1 (immunité cellulaire) pour commander les Lymphocytes T CD8 tueurs, et en TH2 (immunité humorale) pour commander les Lymphocytes B producteurs d'anticorps. 

    Les lymphocytes sélectionnés le sont par "sélection clonale" à partir de lymphocytes produits aléatoirement: n'est activé que le clonage des lymphocytes reconnaissant l'antigène présenté avec une affinité suffisante, la reconnaissance du soi permettant d'éviter la production d'ennemis du soi. Cette production aléatoire se fait par recombinaison d'ADN dans les cellules à leur premier stade de maturation. Cette recombinaison est suffisamment "puissante" pour générer toutes les empreintes possibles d'antigènes trouvables correspondant à tous les antigènes possibles... 

    Le système du complément

    Entre les deux, le système original de l'immunité: un ensemble de protéines partout présentes, et prêtes pour le combat contre les pathogènes. Dans un état neutre, elles peuvent s'activer (changer de forme) et se mettre à agir. La protéine C3 activée se transforme en C3a chargée d'attirer les macrophages(et aussi les lymphocytes B, initiant ainsi la réponse adaptative ) et en C3b qui s'attache à la membrane des pathogènes, la rendant plus facile d'accès aux macrophages, puis la perce. Les virus peuvent aussi être détruits de la sorte. Les macrophages dévorent alors le reste. Nous avons là la première ligne de défense. 

    La chose fut découverte par Ehrlich, ces protéines agissant "en complément" des immunoglobines. 

    C3 est activé par C1 une grosse protéine de détection de pathogènes.

    Détection et mémoire

    Après une infection, les cellules clonées en masse pour détruire les pathogènes se suicident aussi en masse, seules restant dans l'organisme des lymphocytes T auxiliaires " à mémoire", prêts pour une nouvelle infection, car ils rendent inutiles la longue présentation aux ganglions lymphatiques des pathogènes identifiés par les cellules dendritiques. 

    Il y a aussi les lymphocytes B à mémoire, qui trainent inutiles essayant de reconnaitre leur antigène. Si cela advient, ils déclenchent alors immédiatement et se multiplient en fabriquant leur anticorps. 

  • Les Nations

    Il faudrait faire de la "natiologie" une nouvelle discipline "scientifique", qui décrirait les nations, leurs histoires et caractéristiques, mais en tant que "nations", ce qui donne existence à des collectivités reconnaissables capables de traverser l'histoire. 

    On parlerait ainsi de la nation française, et de la manière dont elle fonctionne, capable du meilleur et du plus surprenant, et aussi du plus méprisable. 

    On distinguerait ainsi les peuples sans nations, capables de survivre collectivement en restant attachés à leur tribalisation identitaire, les nations races, les empires anationaux, les nations cachées etc. 

    On pourrait ainsi construire les critères de l'optimisation des histoires à venir, et distinguer entre les politiques, et par exemple d'envisager celle qui au nom de la nation française, se décidera enfin à arrêter la folle invasion africaine qui nous précipite vers la guerre civile.

    Le concept est complexe, nié par la "science" actuelle,  mais pourtant décisif pour justifier envies du futur ou désespoir du présent. Il colore et donne une source d'énergie à ce collectif bizarre qui fait notre actualité, et qui, malgré toutes ses aberrations révoltantes, nous fait accepter de côtoyer le déconnant. 

    En France, le concept est celui d'un coeur battant, enfoui sous le collectif historique, qui saigne et éternue mais qui anime encore le corps déclinant de la vieille dame et qui explique, malgré tout le bizarre de l'apparent. 

    Par exemple, le paradoxe historique de l'existence d'un parti historiquement fondé par les derniers tenants d'une fusion France-Afrique qui se préparaient à 1 million d'ex-coloniaux racistes à vivre, avec l'armée, et avec leurs concitoyens maghrébins dix fois plus nombreux dans l'harmonie fraternelle française, qui, donc, se trouve acharné à combattre ensuite l'installation en France de 5 millions de ces mêmes maghrébins, protégés par la police française (pour l'instant) et aussi les lois européennes. Quel nationalisme est-ce que cela ? Quelle cohérence est-ce que cela ? 

    De fait la nation est quelque chose de plus compliqué qu'on ne croit. 

    Il nous faut parler des souverainetés, celles de la nation ou du peuple, qui donna lieu à des conflits théoriques variés, résolus dans la constitution de 1958 par "la souveraineté nationale appartient au peuple". Car la nation est faite des vivants ET des morts alors que le peuple n'a que des vivants. Il est bien sûr en charge de décider (on ne fait pas voter, communément, les morts) mais se doit de respecter quelque chose d'au-delà de lui, et qui malgré tout ne cesse pas d'être vivant, et qui est le désir, passé de faire ce qu'il est. Comment s'en abstraire vraiment ? 

    On glosera à ce sujet des personnes en transition, entre peuples et nations, et qui ont décidé de vivre ailleurs que là où on les avait programmé et qui garde la nostalgie de leur être passé, au point de la revendiquer dans leur être présent, au détriment de leur nouvelle nation, dont le nationalisme leur parait coupable... On pense à Jack le Fou, mais à tous les migrants et ceux qui les accueillent. Nouveaux venus dans les filiations, bâtards par nécessité et de fait, ils souffrent du mot et de son vrai sens, et cherchent confusément à s'en débarrasser. 

    Qu'est-ce qu'un peuple à l'instant "t" ? L'ensemble de tous les fraudeurs et autres migrants refusant d'obéir à la charitable "obligation" (elle devrait être brutale voie de fait) de quitter le territoire et qui polluent et infectent (1) les bon sens ? Selon certains "oui", et l'humanité qui s'étend à tout le monde, fait que tout le monde est l'humanité. Patrie de tous, la France consacre ses impôts à toute la misère du monde qui a le culot (et l'impudence méprisable) de se présenter la gueule ouverte. 

    La Nation est le lieu de la fraternité, en plus de n'être composée d'égaux libres. Cette fraternité, comme tous les trucs sexuels, se limitent à ceux qui ont droit à la mamelle, à l'exclusion donc des autres, il faut qu'il y en ait, et il n'y en aurait pas qu'il faudrait qu'on la viole, ce qui ne se fait pas. Cette violence se combat par la violence, et il faudra qu'elle advienne, à moins qu'on n'explique mieux les principes. Elle peut être généreuse, elle n'en est pas moins bornée.

    Que dire de la liberté, qui trouve son extension bornée par celle des autres, et l'égalité, qui ne s'étend bien sûr pas au-delà des conditions sociales ? Elles souffrent toutes d'un principe de réalité qui leur permet de se manifester, la volonté stupide, infantile et perverse de leur infinité ayant pour résultat immédiat de les abolir. La Nation elle-même, étendue par delà les continents, s'abolit dans les empires et les empires coloniaux. Augmentée au-delà des races et des religions qui l'ont fait naitre, elle s'abolit de même, et avec l'aide de ses adversaires, bien conscients de cette résistance-là. 

    N'existe que ce qui peut être entouré, et l'infinité du divin ou des idéaux débiles est une preuve d'inexistence. 

    (1) https://www.europe1.fr/politique/refus-de-robert-menard-de-celebrer-un-mariage-trois-deputes-lfi-saisissent-la-justice-4195668