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  • Un candidat

    On avait avec "Les Responsables" (0) évoqué le drame de ces coupables dirigeants, élus ou nommés par nous-mêmes dans la pratique de ce qu'on appelle démocratie et en charge de la destruction du pays sur les thèmes de l'Europe, de l'Écologie, de l'Économie, de l'Immigration. On avait oublié l'Éducation (nous sommes derniers en Maths dans l'Europe (1)), et l'Étranger (virés d'Afrique, y compris ce mois ci du Sénégal et du Tchad, et maintenant en guerre contre la Russie). 

    La satisfaction de voir un gouvernement de "cohabitation" (de "coexistence exigeante") assumant tout cela sans moufter, se voir dézinguer à son premier exercice notable (le budget qu'il est incapable non seulement de négocier, mais surtout de rendre capable de moins dépenser follement, sa seule prétention étant celle d'augmenter les impôts) est évidement entière, mais le mal est abattu et point remplacé, le psychopathe traumatisé qui nous conduit étant reconduit à son poste de choisisseur procastinant pour un tour de piste supplémentaire, à l'issue évidente. 

    Pendant ce temps, la dette augmente, tout comme les faillites, les taux, le mépris qu'on nous voue. 

    Un candidat sérieux (il se prépare, est bien positionné, tente de parler à tout le monde) est Philippe(2), viré à la moitié du confinement pour désaccord sur les retraites, le début du deuxième quinquennat lui donnant raison (les 64 ans). Responsable mais pas coupable du désastreux confinement où ses ministres s'illustrèrent, il représente la trahison (de son camp politique), l'impuissance (il a subit après  l'avoir provoqué les gilets jaunes et ses conséquences) et la vantardise (2). Mais surtout, sa véhémence étant saisissante, son incapacité à "dire" autre chose qu'une plainte énamourée et sa désolation que pour des raisons morales on ne s'en préoccupe pas davantage. Ca va mal, et nous tous ensemble devrions y remédier, je suis celui qui reconnait que ça va mal, et la moralité consiste à me faire confiance, moi qui vous y exhorte, et ce n'est pas une question de personne.

    Le côté répugnant de la prétention est saisissant: le gluant et le veule, l'impuissance vantarde non argumentée: quel choix présente-t-il ?  Quel projet a-t-il ? Il nous le dira le moment venu. En attendant, il se présente à l'élection présidentielle prochaine et se contente de le dire, pour l'instant, excluant toute autre proposition, sinon une vague conception de la gouvernance et de la démocratie construite autour de vagues principes. 

    Damas est pris, pourquoi pas Paris, le mal y serait abattu, au moins et des principes affirmés... 

    On a lu Tavoillot (Comment gouverner un peuple roi) et aussi Gauchet et on se pince: comment choisir ses dirigeants ? Le constat de Tavoillot est clair et il n'est pas le seul: l'Europe démocratique est en grand péril. 

    Quelques manifestations  de la décadence des opinions: 

    - une expression "contre" des opinions, qui n'est qu'une résistance, qu'elle soit au woke ou à l'"extrême droite". 

    - une croyance éperdue en l'"économie", contrôlée par le droit qui reste la seule proposition, oubli qui bien sûr ne s'étend pas à ce qu'on croyait être une pas bonne pratique, je veux parler de l'endettement sans limites. 

    - bref, l'oubli du Peuple et aussi de l'État, sans parler du bon sens. 

    Le résultat sera l'anarchie radicale protestataire et/ou l'autoritarisme radical illibéral, comme horizons fantasmés, à défaut d'une application effective, l'autoritarisme en ligne de mire comme prévision souhaitée ou crainte. Le mélange des deux reste possible, nous y sommes avec cet "extrême centre" lui vraiment fasciste et conjuguant toutes les pratiques. 

    Cet extrême centre que Tavoillot ne décrit pas est ce qui nous attend, inéluctable: quand la volonté ne pouvant plus s'exprimer se cache dans une fiction de cauchemar à la fois expression des frustrations et frustration majuscule. On en revient à ces maux qui nous font du bien, et au pire qui se manifeste pour mieux qu'on le dénonce, la plainte éternelle des damnés étant notre seul horizon. Ce qui contredit le candidat, son parti ("Horizons") prétendant le contraire. 

     

    (0) http://francoiscarmignola.hautetfort.com/archive/2024/11/27/les-responsables-6524803.html

    (1) https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/mathematiques-la-france-toujours-derniere-d-europe-et-championne-des-inegalites_6429051_3224.html

    (2) interview Philippe 7 décembre 2024 https://youtu.be/xT7-nmWZ_Hs