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  • les hydrocarbures

    Quelques chiffres (2020) voir (1). 

    La Russie exporte au total 240 Gm3 de gaz par an dont 150 Gm3 de gaz par an vers l'Europe.

    Le Qatar, 2ème exportateur mondial, exporte 126  Gm3 par an. 

    L'Europe (UE 27) importe au total 400 Gm3 de gaz par an.

    Nord Stream2 c'est 50 Gm3, égal au pipeline Russie Chine qui ouvrira en 2025.

    L'Allemagne importe 120 Gm3 par an, le premier des importateurs de gaz. La France importe 50 Gm3, tout de même.

    La Norvège exporte 120 Gm3 de gaz par an 

    Les US exportent 25 Gm3 de gaz de schiste vers l'Europe, et pensent monter à 50 Gm3 en 5 ans. Le total de leurs exportations est de 90 Gm3. 

     

     

    Le pétrole est  à 110 $ le baril au 5 Mai 2022.

     

    La Russie exporte 10 Mbj (Millions de barils jour) de Pétrole 

    L'Europe importe 3.5 Mbj de pétrole de la Russie

    l'OPEP exporte 11 Mbj

     l'Iran pourrait fournir 1,1 Mbj

     

     

    (1) https://www.indexmundi.com/map/?t=0&v=138&r=xx&l=fr

  • Le filioque

    Il est ce qui sépare l'Orient et l'Occident (1).

    Pourtant "à l'origine" et c'est en 381 que le concile de Constantinople, dit Nicée-Constantinople l'établit, il n'est pas dans le texte originel. Les Orthodoxes ont raison, et donc Poutine a raison... 

    Cela d'ailleurs est reconnu par l'œcuménisme moderne et en 1995 on reprend les textes originaux, sans le filioque, bref on se met d'accord avec les orthodoxes (leur dénomination est parfaitement adéquate) sur l'origine, bref, ce qui est commun à tout le monde. En plus, les occidentaux reconnaissent que ce n'est qu'un ajout finalement "naturel" c'est à dire sans grande importance.  Le pape Léon en disait : "permis mais pas exigé". 

    Il faut noter de plus que la chose fut d'abord Carolingienne et c'est Charlemagne lui-même qui insista pour la chose, puis les empereurs Germaniques après l'an mille. 

    Le Saint Esprit 

    « Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père, qui est coadoré et coglorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes. »

    Le théoricien de l'Esprit Saint Basile de Césarée ajoute ainsi au Nicée 325, un Esprit Saint au rôle détaillé, mais en ligne avec le fait qu'il est "souffle de Dieu" et "procède du Père", seulement. 

    C'est ce que disait l'évangile de Jean ("esprit de vérité qui procède du père"), le paraclet (avocat, parakletos). Le mot "procéder" qui reste mystérieux, signifie ici "envoyé par le père". Le procédé, c'est la manière de faire. Procéder c'est faire de la part de quelqu'un. On a donc ici le père qui est en action avec l'Esprit et qui procède, envoie, met en action l'Esprit. Celui ci, donc, "est procédé par", on dira "procède du".  Ekporeuomenon. "Sortir de", d'une certaine manière. 

    L'ajout du "et du fils" vise à solidifier la position du fils dans la trinité, face aux hérésies arienne ou adoptionatiste. Par contre, et le patriarche Photios avec la "mystagogie du Saint Esprit", ne se privera pas de le dire, cela ouvre la voie à une forme de polythéisme, ou de modalisme, toujours les mêmes débats. 

    Tout cela dans le cadre de la définition de la trinité, la grande idée du christianisme, ce qui fait tenir l'ensemble...

    (1) Le comité oeucuménique qui explique tout https://www.usccb.org/committees/ecumenical-interreligious-affairs/le-filioque-une-question-qui-divise-leglise

  • Les guerres

    A l'occasion d'un long article sur la fin de la première guerre mondiale, (1), (2), expliquant en détails les affres du président US Wilson à l'issue de la guerre, qui se termine par un traité de Versailles, entièrement piloté par lui, et qu'il ne signe pas, finalement. 

    La SDN, embryon de l'ONU n'eut pas pour membre les USA. Partant de là, la déjà première puissance mondiale n'eut aucun rôle dans la marche diplomatique à la guerre en 38, 39 et 40. Avec les crises économiques, les fautes des diplomates et toutes les défaillances humaines et civilisationnelles du monde, on alla tout droit à la grande tragédie, bien pire que la première, et qui elle se termina bien. Enfin, "bien": on renonça à conclure, et 45 ans supplémentaire de guerre froide furent tout de même nécessaire pour clore l'épisode principal de la 1ère guerre mondiale: la révolution communiste... 

    Wilson avait des problèmes de personnalité. Ses idéaux, ses revirements, son hypocrisie anglo-saxonne et ses inimitiés font que c'est le docteur Freud en personne qui écrit un livre sur lui (avec la coopération du fameux William Bullit) et c'est l'objet de la réflexion faite ici par Patrick Weil, l'immigrationniste bien connu, en fait historien qui a retrouvé le manuscrit original et qui raconte toute l'histoire. Wilson n'est pas ce qu'on en a dit. 

    Installé 6 mois à Paris en 1919, Wilson négocie le traité basé sur les fameux 14  points, programme destiné à assurer la paix dans le monde, à tout jamais. 

    Dans le traité, une alliance militaire avec la France: elle aurait été décisive en mai 40 et tout est dit... 

    Mais les républicains au Sénat US sont inquiets des engagements à entrer en guerre induits par le traité. Wilson développe alors toute une interprétation des critères d'entrée en guerre, qui ne convainc pas. C'est alors que Henry Cabot Lodge fit témoigner , devant le Sénat le fameux Bullit , témoin des négociations et diplomate, révélant toute une série de faiblesses et de jugements négatifs sur le traité, y compris des avis tenus secrets de certains acteurs dont le secrétaire d'Etat de Wilson. 

    Wilson catastrophé fit un accident cérébral et se trouva paralysé. Refusant la mention dans le traité d'une réserve concernant la nécessité de l'accord du congrès pour toute entrée en guerre, il appelle à refuser la ratification. BANG.

    Les motivations complexes de ce refus quasi suicidaire justifient les questions sur la folie de Wilson, liée apparemment à sa haine insensée de Cabot Lodge, l'auteur de la "réserve". 

    Les considérations sur Bullit et Wilson, personnages déchirés par l'histoire dont ils furent acteurs à un niveau décisif sont passionnantes. 

    Une conception du diplomate Bullit: le destin de l'humanité est décidé à l'échelle des temps géologiques par la géographie, à celle des siècles par la démographie, à celle des années par l'économie et à celle des jours par la psychologie, à laquelle il se consacrerait entièrement, cela s'appelle la diplomatie. Belle leçon du premier diplomate Américain de la domination du monde par les USA, celle qui commençait. 

    Celles sur la fin de la guerre de 14 aussi, bien sûr. 

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    D'abord, les 14 points. Le plus important pour Wilson était la société des Nations. Représentant des crypto bolchéviques anglo saxons, dont Bullit en fait, Wilson était le porteur de l'idée du siècle: un parlement mondial où seraient représentés toutes les forces politiques et non pas simplement les gouvernements. Idée grandiose qui fut bien sur trahie, d'où l'horrible déception des progressistes qui cherchèrent à torpiller la ratification par les US. Bullit fut bien sur un élément quasi décisif de ce refus... 

    Il s'agissait pour Wilson d'échanger auprès de Clemenceau la rive gauche du Rhin contre une garantie d'assistance à la France. Foch reprocha à Clémenceau cet échange ALORS que la ratification était en discussion au congrès Américain. Clémenceau répondit qu'on ne pouvait empêcher des Allemands de rester allemands. Il se protégea de l'annulation de l'alliance par une simple occupation temporaire de la Rhénanie, celle qui fut renforcée en 23 quand les Allemands refusèrent de payer les fameuses réparations, que les Britanniques avaient rendues énormes pour être sûr que ce ne soit pas que la France qui les reçoivent. Ces excès furent décisifs. 

    La France refusa l'union entre Autriche et Allemagne, pourtant demandée par leurs représentants respectifs... 

    De fait Wilson, et son âme damnée, le colonel House, avaient deux stratégies pour convaincre Clémenceau et Lloyd Georges: s'appuyer sur les peuples d'Europe ou négocier avec leurs chefs. Le groupe des jeunes progressistes, dont les journalistes, Bullit et bien sur Lippmann étaient les tenants du premier camp. On a donc, et c'est l'ironie et le sens de l'histoire les partisans devenus opposants à Wilson qui étaient en fait les fédéralistes mondiaux déçus qui inaugurèrent la grande confrontation du monde contre le communisme, celle où nous sommes encore. 

    Car Wilson détestait les socialistes et s'arrangeât avec Clémenceau et Lloyd Georges. Clémenceau devint l'ami de House. et misa tout pour sa stratégie d'alliance américaine conditionnée par la ratification US. 

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    Bullit eut une vie de roman, facilita l'expatriation de personnalités menacées dont bien sûr le vieux Freud (82 ans) qui dut assister sans broncher à la destruction de sa bibliothèque par des militants nazis le lendemain de l'Anschluss... 

    Appelé "Monsieur l'ambassadeur" par De Gaulle (il faut l'ambassadeur US qui décrivit à Roosevelt l'abaissement proto fasciste de Pétain arrivé au pouvoir) il fit la fin de la guerre traducteur de De Lattre et admirateur du stratège qui faisait la guerre comme un poète. 

    La suite de l'action de Bullit consista à rompre avec le Roosevelt en fin de vie qui jouait au grand dam de notre héros une politique d'"apaisement" qu'il dénonça dans un grand livre. Mais ce fut Forster Dulles qui conceptualisera pour l'histoire l'"endiguement"  en décrivant l'optique soviétique d'éradication de tout ce qui n'est pas communiste... 

    Bullit était l'anticommuniste essentiel et attribuait au seul christianisme la capacité de lutter efficacement contre le communisme. C'est pour cela qu'il différa et édulcora jusqu'au bout la publication du livre écrit avec Freud, porteur d'une théorie du christianisme comme idéal de la conjonction masculin/féminin, la passivité féminine envers le père nécessaire au devenir Dieu, cet homosexualité latente qui animait Wilson.

    Au passage on apprend (et réapprend) qu'alors que Freud n'avait pas d'hostilité envers l'homosexualité, décrite comme identification au désir de la mère envers son fils. Elle ne pouvait ni ne devait être guérie, malgré son coté tragique, surajoutant à la tragédie du désir humain en général celui de la mise au ban de la société. C'est le mouvement psychanalytique international, sa fille et ses successeurs qui développèrent la cure anti pédé et toutes les horreurs qui ont déshonoré de ce point de vue la psychanalyse (3). 

    L'analyse faite par Freud et Bullit décrit en suite Wilson comme en conflit inconscient avec son père vénéré et son opposition maniaque à Lodge, à qui il ne voulu faire aucun concession. Il préféra saboter la ratification du traité plutôt que d'y inclure une réserve d'un homme qu'il haïssait pour l'avoir humilié publiquement. 

    On terminera par la réparation de la suprême injustice, toujours objet d'avis sédimentés qui ne reposent sur rien. Dans "les conséquences économiques de la paix", Keynes, soutient la thèse du montant exagéré des réparations exigées soit disant par la rapacité française. De fait, ce montant exagéré fut obtenu par l'Angleterre en convainquant Wilson de les doubler en y incluant le paiement des pensions aux agressés dont les anglais. 

    De fait, la non-ratification des USA fragilisa la position de la France qui devint véritablement fétichiste des réparations. Et puis Clemenceau échoua à la présidence de la République (refusant en janvier 1920 le chantage de députés catholiques qui voulaient des relations diplomatiques avec le Vatican). Élu, il aurait pu pousser Lodge et Wilson à s'entendre.

    La responsabilité de Wilson reste entière: il entérina ce qui justifia la plainte Allemande et la montée de Hitler (les réparations) et empêcha que s'installe le contre feu (l'alliance France-USA). On remarquera toutefois que c'est cette alliance-là, bien plus que l'appartenance des USA  à la SDN qui manqua à l'histoire et ... détruisit la France. 

    Pour finir, c'est bien dans le projet de la SDN qu'on inventa le principe des sanctions économiques à administrer à tout agresseur... 

    La conclusion signée par Freud et Bullit: 

    « Les faits valent mieux que la foi. La vérité est une alliée plus précieuse qu’aucune divinité. »

    Bullit l'effaça, estimant sans doute, que pour lutter contre le communisme, la foi valait mieux que les faits. Le livre ne fut publié qu'en 1966... 

     

    (1) https://actualitte.com/livres/419244/le-president-est-il-devenu-fou-le-diplomate-le-psychanalyste-et-le-chef-de-l-etat

    (2) https://histoireetsociete.com/2022/05/01/le-president-est-il-devenu-fou-entretien-avec-patrick-weil/

    (3) Roudinesco sur psychanalyse et homosexualité : https://www.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2002-1-page-7.htm

     

  • Les théories de l'esprit

    A l'occasion d'un vagabondage, (1) illustre rapidement ce qui prend des dizaines d'heures de vidéo à grasp.

    On remarquera le degré de branchitude: "grasp" plutôt que le stupide francocisisme "grasp-er" en conformance avec le jeunisme qui consiste à ne plus franciser les infinitifs de manière à s'abstraire de cette terrible faute de français qui en imposant de faire sans cesse la différence entre participe passé et infinitif humilie et abaisse le semi-francophone qu'il soit remplaçant ou remplacé, bref. 

    La "cognition" est donc modélisée comme un "flow", un processus perpétuel d'adaptation à un état de fait et non plus comme une expression d'un savoir, qu'il soit expérimental ou propositionnel. Tout est dit et nous avons la main sur le futur de l'éducation et du contrôle social. Exprimé dans l'opinion, la relation à la vérité et à juste représentation qu'on sait discutable, la cognition représentation, destinée à élaborer via le beau la phrase séduisante qui entourloupe le crétin, il faut l'éthique du vrai pour s'y soustraire, et aussi atteindre le sublime du vrai, l'absolument beau qui signe le bien du vrai.

    Le flow est adaptation pure, précise adéquation du geste et du but, l'ajustement permanent au contexte étant le rôle du système cognitif programmé pour cela. 

    On y associera les concepts de "relevance" ce qui est approprié à l'exécution de la "tache" (ouh ouh) et de "realisation" ce qui objectifie le but cherché. Il y a aussi le concept de "recursive" plus obscur, qui semble installer le processus de feedback absolument partout, entre les sous systèmes humains (perception, emotions etc) et avec l'extérieur bien sûr.

    Bref, un gourou, une théorie et la boucle de rétroaction qui vous lie au gourou via ses perceptions transmises quant à votre compréhension de ce qu'il dit, ce qui fait que non seulement il vous note, mais aussi que vous lui donnez de l'argent sachant (pardonnez-moi, je me lâche) qu'en plus il baise votre femme. Ici le gourou a des boucles d'oreilles et des tatouages mystérieux sur les bras. 

    On notera ainsi la disparition progressive en Occident du concept de vérité, la chose ayant été prouvée absolument cette année par la conjonction brutale de 3 évènements l'ayant fait disparaitre peut être pour toujours: le woke, le covid, la guerre en Ukraine donne l'occasion à l'ensemble du sociétal occidental soumis aux médias et à la démocratie de dysfonctionner complètement, donnant lieu à un unanimisme complet en faveur du médiocre, de l'absurde et du faux, guidé par l'hypocrisie cynique et peut être la franche folie. Satan règne sur le monde, et lui fait faire et dire n'importe quoi.

     Ce concept occidental de vérité est, il faut le dire, d'origine chrétienne, l'originalité fidéiste chrétienne qu'est la résurrection matérialisant complètement une chose qui pour ne pas être absurde et invraisemblable doit être absolument vraie. La chose fondant le consensus religieux ayant réussie, la vérité aussi, celle-ci étant représentée par une foi commune en un espoir fabuleux mais fondateur, dont la représentation magnifique marque tout de même magnifiquement deux mille ans d'une histoire assez glorieuse. 

    Cette époque se termine. Dernier morceau du monde occidental (si l'on excepte la Russie, mais là on a un autre problème) à avoir résisté à l'athéisme de masse, les USA viennent d'y succomber et c'est Todd qui le dit. L'abolition des vieux réflexes se généralise, et donc, nécessairement, ce qui nous rattachait à la "vérité" aussi. 

    Le dysfonctionnement global de l'Occident est patent. Il avait jusqu'ici réussi, grâce à la vérité immanente d'une foi transcendante à juguler les problèmes que posent la liberté grâce à la sainteté naturelle que lui offrait une civilisation encadrée par un souvenir encore vivant. Cela lui avait permis de vaincre les démons nazis et communistes. Il est maintenant lui-même démoniaque et va s'effondrer dans un grand incendie, cela devient son destin. 

    Comment caractériser cette perte de contact avec l'évidence ou plutôt avec ce qui jusque-là l'était ? 

    On a d'une part une exacerbation du sentiment de regret vécu face à l'abaissement d'un bien perçu, et aussi manifestation barbare de la volonté d'imposer le bien. Deux sentiments enseignés dans la morale chrétienne et qui étaient l'atténuation de l'impérium civilisationnel lié au religieux. Car le fidéisme est absolu et ne s'accommode pas de ce qu'il méprise: le religieux. Or c'est bien le religieux qui s'est effacé; et il ne reste alors que la volonté de revenir aux origines, une forme de djihadisme chrétien, qui bien sur fait fi de la sagesse originelle compréhensive que le religieux avait pour rôle de transmettre. 

    Détaillons. 

    Un bien souhaitable peut ne pas se produire, et il faut le regretter tout en le comprenant et en l'acceptant : mort d'un proche, ruine d'un commerce, bien des injustices de la vie doivent être assumées et le religieux ou ce qu'il en reste facilite cette acceptation/compréhension: fatalisme, capacité de se projeter sur ce qui reste et qui doit être protégé, refus du désespoir complet: bien des réactions positives peuvent être mobilisées pour surmonter le terrible et le navrant. Du moins pas quand d'autres sentiments du type "plus jamais ça" sont montés en épingle. Or toutes les souffrances d'aujourd'hui sont refusées par principe et exigent donc leurs exemplarités: tout est vécu comme crucifixion et exige à tort, ce qui est un contre sens, une loi pour la rendre désormais impossible, un "quoi qu'il en coute" pour mobiliser le monde entier à son service, une guerre ruineuse pour que l'éloigné ne souffre plus, bref contre ce qui nous soudainement devenus insupportable. Cette folie sociétale, qui remplit les tribunaux de "travaux de deuil", les cabinets psychiatriques d'enfants de divorcés, les lois d'alinéas débiles, les journaux de fait divers incroyables, anime notre monde en permanence, le remplissant d'ordures navrantes et désespérantes. 

    Le bien hypostasié comme le contraire de ce que notre siècle de progrès ne peut pas supporter, l'expression "au XXIème siècle , cela n'est plus possible" fait flores, doit s'imposer par la force. Sentiment barbare, celui qu'exprima Clovis lors de son catéchisme tardif, quand il se convainquit qu'avec un peloton de ses guerriers, il aurait facilement défait les gardes du mont des oliviers et sauvé Jésus, il consiste à subordonner le mal de la violence colérique au bien de la délivrance du bien, celui-ci par définition excusant tout. On sacrifie l'économie d'un pays développé aux valeurs qui consistent à garder vivant de grabataires quelques mois de plus quoi qu'il en coute, on fait la guerre à son fournisseur d'énergie pour sauver un pays corrompu qu'on croit agressé, on justifie un mois d'émeutes au nom d'un défoncé mort d'une résistance insensée à la police. Cette exagération démoniaque et imbécile de la folie violente au nom d'un idéal du bien tellement anormalement valorisé qu'il excuse, justifie et permet le mal absolu est propre au démoniaque, là encore. 

     

     

     

    (1) un méta pointeur :  https://www.psychologytoday.com/us/blog/theory-knowledge/202101/john-vervaeke-s-brilliant-4p3r-metatheory-cognition