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les anthropocènes

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Gaël Giraud, maintenant disculpé de tout plagiat pour sa thèse de théologie, mais dont les négligences détectées lui coutent sa mention, est un chrétien intéressant. 

D'abord il origine dans la chrétienté quatre thèmes connus qu'il s'approprie avec bonheur, faisant ainsi rentrer dans la culture commune des choses à connaitre, que je suivais depuis longtemps et qui font de moi un lecteur précurseur... Elle est pas mal celle là. 

Les lois des états européens comme copies du système canonique de la papauté par les royaumes barbares soucieux de leurs souverainetés. Ça c'est Legendre, et ça veut bien dire ce que ça veut dire. 

La classification grégorienne des modalités de la propriété (fructus, usus, abusus) détournée par les franciscains en revendication de l'usus seulement. Admirable exploitation par un théoricien des communs de ce qui justifia aussi le prêt à intérêt. 

Le combat contre la gnose de l'Eglise, fut celui d'Irénée au nom de l'incarnation. La gnose aujourd'hui c'est le post libéralisme qui veut sélectionner darwiniennement les bons "anticipateurs" (ceux que décriraient Milton Friedman), et donc des "spirituels" détachés du monde. 

Irénée fut aussi celui qui décrivit comme moteur de l'histoire la sainteté, ou plutôt les saintetés, celles des gens moyens qui vivent et souffrent au service des autres... L'histoire, c'est donc bien celle des gens, et non des esprits absolus. 

Au final, la trinité qui définit avec la "personne" comme ce qui participe en individualité particulière dans la substance commune: elle serait (là l'idée est originale) ce qui se "limite". A voir... En tout cas, on refusera ici de donner des personnalités juridiques à des choses (fleuves ou animaux) sous prétexte de limiter les prédations des "vraies" personnes juridiques, états ou entreprises... 

Au passage, on conceptualise et cela est méritoire, voire très intéressant. 

D'abord les modes des collectivités humaines, Ils sont 4 : 

- Le privé, c'est la liberté et la propriété. 

- Le public c'est l'Etat et la loi, et donc c'est l'égalité

- Le tribal c'est le populisme mais aussi l'ethnique, et sans doute pour Giraud (on verra plus tard), le national, à moins qu'il n'ose (mais il n'ose pas) en faire la fraternité... La tendance à la tribalisation de l'éducation est particulièrement bien venue.

- Le commun et là on y est, c'est la 4ème bête, c'est la fraternité c'est sûr... L'open source en est, avec toute sa complexité, et bien sûr l'eau, mais le gaz ? 

On remarquera le caractère particulier donné au "commun": il est "pluraliste herméneutiquement", c'est-à-dire susceptible d'être interprété de multiples manières, contrairement à la loi qui est elle serait univoque. 

Giraud se trouve donc avec sa "modernité 2.0" dans une configuration gauche écologiste postmoderne bien intéressante, en ce qu'elle répugne hautement les travers les plus fondamentaux de celle-ci. Avant de s'en dégouter (de la modernité 2.0), profitons du cassage de gueule haut en couleur d'une bonne partie du progressisme. 

D'abord la mort du marxisme "eschatologie juive" et sa fin du monde. Nier que le christianisme en soit partie prenante est sans doute partiellement vrai (on songe au catechon et à l'Eglise soupçonnée à tort). 

Ensuite le crédit donné au public, et donc à la loi comme régulant l'action humaine. Il fait justice donc de l'autoritarisme écologiste dont il se démarque nettement. Gloire à la sagesse chrétienne !!! Au passage, la fascination pour le modèle chinois, utilisé largement pendant la pandémie en est un exemple caractérisé, le refus par les technocrates de jouer le jeu des discussions parlementaires (le "risque parlementaire"). 

On songera ainsi au caractère "indécent" que la première ministre attribue aux critiques de l'opposition envers son budget (c'était hier). 

Ensuite au caractère gnostique, c'est-à-dire angélique du néo libéralisme progressiste qui fait fi des contraintes corporelles des substances qu'il manipule. Giraud en profite pour taper sur les anticipations rationnelles, on pourrait parler du management et de bien d'autre rejets du corps des hommes. Il n'hésite pas à l'occasion pour taper sur les privatisations du corps que tentent GPA et euthanasie. 

Au sujet des migrants, là les choses sont claires. La retraite par points en Suède a fait des vieux pauvres et la question migratoire extraordinairement grave dans la très (trop) accueillante suède a fait élire la droite (horreur). 

Gael Giraud: "ça joue dans l'acceptation des thèses racistes qui émergent. Si vous êtes un vieux pauvre en Suède, et que vous n'arrivez plus à vivre, vous pouvez être tenté malheureusement de céder au sirènes du tribalisme à la suédoise..."

...Un tel cynisme est absolument révoltant, et le thème, ici affreusement clivant est clair: rien ne doit empêcher le remplacement de population et toutes les cultures sont interchangeables, les hommes pouvant habiter où ils le souhaitent, le devoir chrétien est de les accueillir. Cette unanimité parmi nos économistes chrétiens fait plaisir à voir.

On s'interrogeait sur la présence surprenante du péjoratif "tribal" parmi les concepts fondateurs et motivants de public, privé et commun : il voulait dire cela. L'anthropocène doit s'opposer au mâle blanc, je dirais bien sûr, il est le seul humain qui devra disparaitre, comme négatif ce qui à aucun prix ne devra être confronté à la folie démographique des "non blancs": la transformation en chaudière bouillante de la ceinture équatoriale terrestre, le lieu de l'Afrique et de l'Asie dont les hommes devront disparaitre, avec comme unique projet de mourir ou de migrer. 

"anthropos": celui qui regarde vers le haut, par opposition à l'esclave qui reste tête baissée. Comme de plus, la connotation est clairement masculine, on a l'homme blanc et sa "scène" car c'est lui qui aurait "tout" fait, alors qu'en fait, il libéra les femmes en cessant de les violer avec la contraception, ce qui tua sa race, et vaccina tous les autres ce qui le rendit minoritaire et surtout encerclés de furieux consommateurs, vrais responsables du réchauffement...

Revenons à la modernité 2.0: elle consiste à remplacer la propriété privée par les communs. Autant le dire, c'est bien ça. À partir de là, il faut réaliser que le maintien de la démocratie dont on se félicitait se trouvera for dépourvu sans propriété privée: la dépossession des investisseurs, et cela au niveau mondial, est donc d'actualité. Tous les traités donnant des droits au privé sur les nations doivent être dénoncés. 

En parlant d'anthropologie, la description par Giraud, très remonté, de la volonté du grand capitalisme (par exemple Rotschild) de se venger des nationalisations et dont l'instrument fut celui qui refonda la banque puis embaucha Macron le traitre libéral, cette description donc fut jugée antisémite et déclencha un raz de marée twittateur (3). Qu'est ce qu'on rigole dans ces milieux simiesque,  mus par des réflexes, "rotschild" étant un même explosif en forme de décharge nerveuse... 

Par contre, il est sans doute tout à fait vrai que les nationalisations des années 80 (il y en eut aussi en Afrique), dernière poussée de sève de la volonté marxiste de contrôler l'économie depuis le politique furent traumatisantes pour le capitalisme mondialisé. Il fallait arrêter ça et le gouvernement mondial, les endettements encouragés (c'est ce que fait la Chine en ce moment) et ...

Pour finir, on qualifiera en premier (les premiers seront les derniers) Gael Giraud d'enfumeur (à la Bugeaud) par sa thèse de la destruction de l'Etat social par les néo libéraux. C'est le contraire (4). Jamais l'emprise sur le social n'a été aussi forte, et spécialement en France, avec une sécu à 60% du budget de l'Etat... Le problème est que cet "Etat Social" est en fait un fétiche et ne "résoud" pas la misère humaine, son invocation n'étant qu'une plainte et son utilisation qu'une corruption: un système en équilibre en fait, et le chrétien se doit de pleurer à l'unisson des victimes: n'oublions pas que le mal social chrétien pré-existe au soin et le justifie (le monde doit être "sauvé" par un plus de bien et non pas par le moins d'un mal).

Cet esprit-là de la pauvreté qui était celui des mondes ruraux misérables à 90% de l'ancien temps peut-il revenir du fait de la plainte endémique des mondes modernes qui les reconstituent ? C'est l'esprit, et je crois qu'on peut soupçonner toute entreprise de chérir les causes qui le justifient: l'hypercapitalisme mondialisé voudrait-il détruire les classes moyennes, ou les réduire à quelques ilots localisés ? De ce point de vue, la dégénérescence écologiste, très anticonsommation, pourrait être un ennemi à abattre et comme elle est associée à la dégénérescence du tissu européen mal conscientisé après la ruine du marxisme, ce serait donc l'occident populaire (le petit blanc) qu'il conviendrait de détruire. 

Que ce projet-là soit aussi chrétien ne lasse pas d'interroger: la haine du bourgeois sanctifierait donc. 

Car le projet est vraiment celui du blanc: au XVIIème siècle (Galilée en gros) on veut détruire la nature, et bien le pape François va changer cette anthropologie mortifère. La vengeance du jésuite (François en est), le retour de Bellarmin. 

 

(1) https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/201022/gael-giraud-il-y-urgence-quitter-le-monde-du-male-blanc-urbain-et-privilegie

(2) Le dernier thinkerview: https://www.youtube.com/watch?v=n7oj2m8B0iM

(3) le fil sur l'antisémitisme de Giraud : https://twitter.com/conspiration/status/1585620338003660800

(4) le libéralisme de Macron https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/10/31/letat-social-cet-outil-privilegie-du-great-reset-et-de-la-caste-pour-nous-asservir/

(5) Giraud et le pape François: https://www.youtube.com/watch?v=PLWHcgcTaS8

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