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Les viols

À l'occasion d'un film (1) vu par hasard, et pas si mal fait et joué, la question de la vérité se pose  : 

"« Il n’y a pas qu’une vérité. Il y a deux perceptions différentes d’une même scène » (Benjamin Lavernhe, l’avocat de Ben Attal).

Le film est une séance au tribunal, où LA juge est soigneusement épargnée, où l'avocate de la jeune fille se déchaine, et où on arrive à maintenir l'équilibre entre la réalité et le politiquement correct, dans cet entre deux soumis (le jeune homme s'excuse humblement à la fin) qui est soigneusement respecté au prix de l'abandon de ... la vérité. 

Car, dans la mesure où le scénario, tout de même légèrement vicieux, l'indique, la jeune fille -en fait- se venge vicieusement d'un désarroi contre lequel elle n'a pas lutté, le reste du discours global étant le papier autour du bonbon, géré de main de maitre, il faut le dire, par le couple phare du PAF : Attal/Gainsbourg, on fait pas mieux... 

Le jeune homme est un enfant gâté par le sort, l'intelligence et le talent (il joue du piano comme un Dieu)  du genre de ceux qui d'ordinaire passent entre les gouttes et qui là en prend tout de même cher pour ce qu'il n'avait pas l'intention véritable de commettre. Cependant, on peut faire remarquer que : 

1) L'expression collectivement perverse mais assumée collectivement de se débaucher un peu est assez marquée.

2) Tout de même (alcool+cannabis+coke) est-ce atténuant ou aggravant  ?

3) Lui même largué par le partenaire d'une relation tout de même salée, voulait se venger, c'est clair.

Le scénario, consciemment ou pas utilise le témoignage de l'ex-maitresse au grand nez pour faire passer pour "normales" les expressions obscènes et brutales assénées à la jeune juive, qui l'a mal pris, c'est clair, mais bon. D'où la phrase sur la vérité, qui moi me parait inadmissible.

On se lancera à l'occasion dans un peu d'antisémitisme de base, le politiquement correct "critique" ici démontré tirant son équilibre miraculeux, à mon avis, de l'expression d'une culture qui n'est pas catholique. 

Car il y a UNE vérité. Celle du réel d'une part, et aussi celle des cœurs et de l'amour, divin et unique, promu par les chrétiens comme au-delà des lois et des actes. Cette vérité je l'ai exposée plus haut, et personne n'ose la révéler.

Le fiston gâté est un petit salopard brutal éduqué par des parents tarés avec une frénésie très "mère juive" pratiquant un féminisme qui c'est le moins qu'on puisse dire, n'est pas passé auprès de sa progéniture trop chérie, surtout avec l'exemple d'un père braguard lui-même violeur (mais avec service après-vente). Des mœurs relâchés et haïssables, des personnes soumises au sexe qui se mentent à eux-mêmes, en reconstituant des couples et familles improbables, qui en plus jouent aux "marieurs" sans vraiment de délicatesse. Donnée à une fête d'étudiants bizuteurs par son père ignorant des mœurs estudiantins quoique prof lui même, la pauvre petite est ainsi mal traitée aussi par son père et sa belle mère... 

Pourtant la "pauvre petite" fut la maitresse d'un homme marié doté d'enfants, a dû assouvir ses envies sentimentales et sexuelles tout en étant finalement frustrée de la conclusion (le service après-vente n'avait pas fonctionné, et le divorce à son avantage n'eut pas lieu). Elle aussi avait à se venger, doublement comme enfant et femme et le fait est que la vengeance fonctionna, l'excuse finale qu'on lui décerne étant, d'après le politiquement correct, le but recherché, alors qu'il n'est que l'excuse finale qu'elle s'adresse à elle-même pour avoir ruiné la vie d'un petit salopard certes, mais cela sans avoir vraiment souffert, sinon pour d'autres raisons. 

Maltraitée par ses parents, par un vieux qui l'a déniaisé, et aussi par un jeune de son âge, alors que c'est bien avec lui qu'elle devait vivre et s'expliquer, elle se venge avec cruauté sur le petit jeune, avec l'appui de la société et de sa justice... 

Bon, fermons le ban. Mais mon antisémitisme est peut-être injustifié. C'est un film, ce que j'ai vu, quelqu'un l'y a mis. Attal serait-il un moraliste chrétien persuadé de la noirceur de l'âme humaine et appelant au salut ? Ou bien un intelligent cuisinier de scénario, talentueux cuisinier de tout et son contraire ? 

Et puis, pour finir, je l'avais oublié, le témoignage de l'organisateur de la soirée, c'est lui le vrai satan, et qui est une horreur de discours soumis faux cul, en ligne avec la délirante (et quasi hilarante) plaidoirie de l'avocate décrivant sans sa largeur la théorie officielle concernant l'égoïsme masculin. 

Les déguisements théâtraux sont diaboliques, on avait raison de les interdire, à l'époque. 

 

(1) compte rendu du film: https://www.weculte.com/cinema-cultures/cinema-les-choses-humaines-un-film-sobre-et-fort-autour-du-viol/

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