Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • les 17 Octobre

    Les drames

    Le Samedi 17 Octobre 2020, on vit simultanément l'instauration d'un couvre-feu au nom du principe de précaution, des réactions horrifiées à un meurtre atroce perpétré contre un enseignant la veille par un migrant tchétchène dont la justice française avait refusé l'expulsion de la famille, et une marche de sans papiers clandestins en plein Paris réclamant leurs régularisations sans conditions. 

    Cela fait beaucoup pour un début de week-end et tout vient de loin, le gouvernement en place à ce moment précis de l'histoire devant avoir eu une fin de week-end chargée.

    La génération au pouvoir en France à cette heure de l'histoire doit assumer la responsabilité bien des choses dont une politique sociale extraordinairement dépensière et destructrice qui manifestement achève de ruiner le pays, une politique migratoire extraordinairement laxiste et imprudente qui manifestement conduit aux pires errements et une politique sanitaire extraordinairement autoritaire et panicarde qui manifestement conduit à la ruine brutale et inutile de secteurs économiques entiers. 

    Cette invraisemblable accumulation de nullité, de connerie et d'incompétence est absolument navrante et signe l'abandon par un pays civilisé de tout bon sens de toute fierté et de tout avenir. 

    Désespérés certains jeunes et certains vieux souhaitent maintenant qu'on passe à autre chose: violence, fascisme vengeur ? Tout ce qu'on méprise chez les peuples d'où viennent les migrants se présente chez nous comme un futur, c'est ce qui justifie en fait partout, la désespérance et le gout suicidaire du désordre complet, état naturel qui ne peut être rompu que par un espoir ou un projet, un attachement à un principe supérieur. Mais cela c'est pour après, il nous faut d'abord plonger.

    Car la France ne peut fonder quoique ce soit que sur des ruines et un abaissement complet. La longue suite des humiliations absolues que virent 40, 54, 58, 62, 68 n'en finit plus de le prouver. Il fallut 50 ans, une vie d'homme, pour finir d'abaisser la dernière mise debout. 

    Pourtant, il suffirait encore de faire preuve d'énergie et de logique: qui se lèvera et ferait "the right thing", en s'opposant à l'inéluctable subi par tous: libérer l'économie, arrêter l'immigration, ignorer l'épidémie, bref, tout ce qui est l'évidence même et qu'on considère impossible.

    Il faudra donc que l'on plonge, que la ruine soit patente, en tout cas établie; que la violence s'installe enfin de façon symétrique avec les premiers vrais déclassements; qu'incapable de lutter, la police laisse les débordements se produire, voire y participe. Y aura-t-il une force française qui puisse rétablir quoique ce soit avant que l'étranger, seule solution, ne s'en mêle ? L'occupation turque sera pesante, je vous le garantis. 

     

    Un peu de poésie

    Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
    Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
    Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
    Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

    Les textes

    Revenons aux lois, aux textes et espérons que quelques décisions de changement de comportement deviennent possibles. 

    D'abord, l'article 9 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme (1) 

    "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.

    La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. "

    Ensuite, une conclusion du conseil constitutionnel (Décision n° 2004-505 DCdu 19 novembre 2004)(2)  qui se référant à cet article, considère que la CEDH respecte:
    "... les dispositions de l’article 1er de la Constitution aux termes desquelles « la France est une République laïque », qui interdisent à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers".

    On fera remarquer que c'est exactement cette phrase que le sénat (à majorité républicaine ) voudrait faire rentrer dans la constitution, ce qui est pour lui une forme d'action et donc de réaction au meurtre atroce du jour... 

    Bref, en conséquence de quoi, il semble légal, (en plus d'être nécessaire) de contraindre les relations que la religion musulmane et sa pratique doit entretenir avec l'Etat, du moins en France.

    Cela jusqu'à imposer, de par la loi, aux musulmans de ne pas faire pression sur les fonctionnaires par leur habillement, exigences alimentaires, exigences de contenus informatifs ou éducationnels. Ce qui revient à imposer ce qui n'est pas l'usage affirmé par bien trop de gens, de la neutralité de la consommation des services publics. 

    Cela doit permettre de rendre légal l'interdiction du port du voile aux mamans accompagnatrices, et aussi aux étudiantes à l'Université. De rendre impossible toute demande de traitement particulier en matière de soins, d'alimentation collective, ou de contenu de programme d'enseignement. Bref, tout ce qui ne ressort pas de la pratique religieuse au sens défini plus haut et qui ne concerne que le cultuel et le rituel exclusivement, plus la liberté d'enseignement.

    Hélas, la notion de "pratique" que l'on pourrait ici distinguer du pur rituel et qui donc pourrait inclure les obligations non cultuelles d'habillement ou de régime alimentaire, pourraient réclamer en plus de ne pas être interdites, d'être obligatoirement rendues possibles par les services publics, au nom de la liberté... La position du CCIF, en quelque sorte. Sauf si bien sur on sort du CEDH, ce qui est une recommandation forte des gens comme moi mais qui nous fera perdre du temps. De toute façons, ce texte n'engage pas absolument les états. 

    Or, considérés comme des marqueurs d'une volonté maintenant clairement reconnue d'emprise sur le social par des mouvements politiques mettant en danger l'exercice des libertés républicaines, ces "pratiques" doivent maintenant être interdites. Une partie difficile s'amorce et je fais confiance à Macron (tu parles). Ce qui nous ramène à Baudelaire.

     

    (1) https://www.echr.coe.int/librarydocs/dg2/hrfiles/dg2-fr-hrfiles-20(2004).pdf

    (2) https://www.conseil-constitutionnel.fr/sites/default/files/as/root/bank_mm/decisions/2004505dc/2004505dc.pdf