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  • La Grande Théorie, deux

    La grande théorie n'est pas achevée. Elle est en quête d'un signifiant unique, dit le "transcendant transcendental", qui serait la classe d'équivalence de tous les ailleurs que cherchent  à décrire toutes les théories post religieuses. Car il faut bien remplacer Dieu, ou le représenter par quelque chose qui en tient lieu, et cela après sa mort... 

    Je commencerais par dénigrer toutes les tentatives ignorantes de trouver un concept qui le remplacerait sous la forme d'un veau (ou d'un con) doré sur tranches ou non, avec foi ou non (le concept de tranche de foie de veau étant ici allusivement cité). Domination, habitus, racisme, masculinisme, inconscient, classes sociales, races, toutes les entités invisibles qui guident les hommes et à qui on peut identifier un groupe de personnes à persécuter sont valides, présentes, et en usage partout. Les plus puissantes d'entre elles sont utilisées pour des théories grandioses qui marquent les esprits et les objets inutiles et volumineux qu'on appelle "livre", et dont mes étagères sont remplies.

    Car toute ces littératures, bourdieu, freud, hitler, marx et nabila agitent toutes un invisible, une raison suprême, source de la signification et motivation pour agir, dont le sommet est mon objet. Hors science, et existant parce que pensable pourquoi ne pas le nommer une bonne fois pour toute, comme si c'était si simple ? 

    Surtout que la chose a bien des avantages: ni dieu (on n'a pas une personne ou un être transcendant identifié à adorer), ni concept essentialiste (on a ce qui permet de penser, et pas une construction existentielle, un transcendantal et pas un objet). Il serait l'horizon de l'athéisme, le signifiant qui fait l'humanité, le point oméga. 

    On pourrait y ramener avec cynisme toute construction qui fait semblant ou qui essaye de sortir la main hors de la voute étoilée, comme sur la fameuse image. 

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    On aurait ainsi une voute étoilée et un nom pour ce qui entoure notre monde... 

    Bien sur la chose devrait et pourrait être décrite, mais comme un point (un gros point) dans l'espace des significations. On saurait de plus que tout ce qui voudrait la remplacer ne serait qu'une "idole", une idole moderne... On pourrait en faire la théologie, ou du moins lui appliquer tout ce que la théologie a très bien su faire avec le grand ancêtre de la notion, Dieu.

    La chose doit être non vide, bien sur. En gros, on pourrait expliquer, et c'est ce que les Girard et Gans proposent, qu'il s'agit d'un signifiant à l'origine de l'humanité elle même, c'est à dire qu'il s'agit de la première représentation possible, responsable de l'hominisation, conçue comme ponctuelle, évènementielle et soudaine. On a donc bien un facteur explicatif et une puissance agissante, même si elle est neutre axiologiquement (bien qu'on pourra trouver bien sur des soutiens pour la thèse, que je proclame déjà ridicule, que Dieu était de gauche à l'origine). 

    On a donc un programme psychologique et historique de recherche de la constitution du langage et de l'humain, qui permet, c'était l'objet du premier chapitre de la théorie, de remettre à sa place la lamentable sociologie (dans sa poubelle), fallacieuse tentative de décrire par des concepts extérieurs le produit d'un phénomène, la société étant issue de l'hominisation, tout le monde devant s'écrier "bien sur". 

     Transcendantal

    Le mot est connu pour s'étendre depuis le sens donné par Kant (ce qui est relatif à la possibilité de la connaissance) jusqu'à la source fictive de celle ci, typiquement le cogito cartésien tel que magnifié par les phénoménologues. 

    Bien sur le mot qualifie aussi les propriétés supérieures de l'être (vrai, beau, bien) et donc de tous les êtres, mais ce n'est pas le sujet...

    Le transcendantal n'est pas transcendant à priori, c'est pourquoi l'alliance des deux mots désigne un objet particulier, mon objet à moi ké ké. Notons que l'on veut ici éliminer deux concepts distincts et opposés, d'une part les divins et d'autre part les entités agissantes conceptualisées de la sociologie et de la psychologie. Les deux directions, que je pense équivalentes mais absolument distinctes, sont deux manières d'extérioriser un moteur pour nos petits problèmes. L'objet n'est pas un concept à proprement parler, car il n'agit pas ni ne représente: il marque l'horizon, c'est l'objet G, par référence au point du même nom, inatteignable et obscène quoique sympathique et aussi un peu futile. 

    On pourra se référer à la fameuse différance (originaire, antérieure à l'être, impensable etc). Evidemment subsumée par l'objet G, le concept ridicule et approprié (au sens de que c'est moi Derrida qui l'a) est un parfait exemple de transcendentalisme particulier. Tel un papillon, je le pique et le range dans mon objet G. 

    A partir de là on peut penser sous toutes ces formes possibles les représentations ou les compréhensions d'un au delà en lequel on donne un pouvoir: ce ne sera jamais que celui de l'objet G, parfaitement agissant et réel et condition de ce qu'on peut vouloir en dire. Néanmoins la chose est sérieuse: sa réalité et son existence ne font pas de doute et tout ce qui s'appuie dessus peut le faire, en tout cas cela l'a fait suffisamment. 

    Y a t-il inégalité, logo, phallo ou blancho centrisme derrière mon ptit objet ? Et bien pas du tout: il est libre de tout qualificatif, comme la boite blanche qu'il est, plein de tout ce qu'on met dedans.