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Les racismes

Il y a dans les significations multiples données au mot "racisme" bien des variations, bien des nuances et bien des méconceptions.

Tout d'abord, il faut parler de l'odeur. Comme soutient de ce reproche fait à Chirac (le voisin black avec le bruit, l'odeur et les allocs), un discours démago qui le suivit tout le reste de sa vie, et qui reste un marqueur de la dénonciation du racisme ordinaire, et aussi comme réaffirmation, ici, de l'évidence de l'odeur caractéristique de la peau des humains qualifiés de "noirs", comme odeur différente de celle d'autres humains et spécifique (soit disant) de l'homme (ou de la femme) noir(e).

Marqueur car évoqué avec offuscation par l'antiraciste débile, le connard abject et inculte, illogique et stupide, porteur de la bien pensence méprisable, celle dont on ne peut que se moquer, et que je méprise et conchie ici avec dégout.  Pauvre Chirac! Son exemple est débile (qui a un voisin de palier noir qui fait la bamboula avec l'argent des allocs?), mais donc justement, comment refuser d'admettre ce qu'on sait vrai: que la cohabitation entre peuples est difficile et c'est d'ailleurs POURCELA que le voisin black n'existe pas, on a DEJA déménagé.  

Le "marqueur", l'odeur est différente, mais en fait il y en a plusieurs... Bien sur. L'une d'entre elles, une odeur spéciale, qui pour moi s'apparente à celle des crayons (et oui, le crayon à papier a une odeur que l'on sent dans le métro), et qui m'a toujours été (j'ai vécu enfant en Afrique), agréable. Comme quoi, ce n'est pas cela qui repousse, mais l'ensemble des autres: celles des autres peaux, des cuisines, de la viande grillée spécialement, du gras du riz, à la fois réjouissante, mais trop marquée, ou bien ... Bref, les odeurs d'un peuple proche, qu'on sait ne pas être soi, et dont on ne veut PAS qu'elle soit celle de toujours, celle d'une normalité qu'on refuse. Normalité qui a son cadre au demeurant. Qui s'est gavé de tiep boudienne dans une ambiance africaine rigolarde avec plaisir ne peut pas le regretter, tout en flippant sa race de devoir le faire tous les jours et c'est là le problème: on aime bien l'agréable de l'autre, on ne veut pas DEVENIR l'autre. Ce sentiment peut il être appelé "racisme" ?

On pourrait dire oui pour deux raisons. La première pour bien montrer que tout refus de cet autre, ici le noir, ne peut être que la honte de devenir l'ex esclave, celui qu'on méprise et dont on sent bien qu'il est inférieur en fait. Nier et refuser ce sentiment honteux EST le racisme et doit être condamné et combattu. Par son extrême contraire, ou bien, bref, c'est le sujet.

On pourrait gloser sur l'inconséquence totale de ce sentiment. Segmentés sur un continent entier, des ethnies proches, de même religion, ou voisines, se sont fait 2000 des guerres inexpiables. Il y a 80 ans, on procéda à l'extermination du peuple du fils de son Dieu, installé depuis toujours. Et on ne devrait pas voir de différences avec des peuples arrivés d'Afrique depuis quelques dizaines d'années sans qualification ou haute culture, vivant partout où ils s'installent comme ils le font dans le tiers monde qu'ils transportent ? Et cela au nom d'un antiracisme enfin maitrisé et généralisé? L'affreuse absurdité de cette opinion n'a rien de plus dangereux et stupide que ce qui est en train d'arriver: la structuration du sentiment politique autour de cette question et la préparation de drames historiques qui referont ce qu'on a fait, en pire. Ne pas au moins concevoir cela comme possible est navrant. 

La deuxième pour bien montrer que la notion de racisme n'existe pas, et qu'on a le droit de détester les autres peuples pour leur différence, le mot "racisme" n'existant que pour dénoncer ce droit innocent à l'intégrité de son identité propre. En qualifiant par ce qu'on refuse une pratique innocente, on discrédite le mot et donc on justifie toutes les pratiques qu'il dénonce. 

Ce sentiment est encore relativement rare au demeurant, en tout cas dans la sphère publique, mais il pourrait se développer. Il est ouvertement présent dans le discours politique d'un nouveau parti politique, installé en Allemagne depuis peu. Il est manifeste chez certains pays de l'Est, aujourd'hui dans l'union européenne, et qui pèsent de plus en plus lourd.

Et pourtant il y a bien un racisme, mais il n'est ni l'un ni l'autre.

Tout d'abord, on pourrait accuser directement ceux qui utilisent le mot pour qualifier cela, précisément: l'accusation inappropriée périt d'elle même: accepter, voire préférer ce qui n'est pas nous, signifie devoir s'intégrer avec l'étranger, et cela de manière inconditionnelle, sans même considérer que ce serait plutôt à l'étranger, du fait que lui a voyagé, de s'intégrer, et cela sans conditions, en tout cas, beaucoup moins. Une telle préférence signifie l'affirmation d'une supériorité, qui ne peut être que raciale: le noir vaut mieux que le blanc, sans discussions, et par principe. Ca tombe bien, j'ai la bonne couleur de peau... 

C'est bien le caractère de la dénonciation sans nuance de la responsabilité blanche que d'être raciste au sens le plus strict: l'autre est porteur de par son sang de sa responsabilité d'esclavagiste. Christiane Taubira, ministre de la justice (comment a-t-on pu supporter cela si longtemps?) est ainsi par essence porteuse de cette infamie raciste mémorielle fumante de l'atroce puanteur de ce qui retombe sur la tête des lignées qu'elle fantasme. L'horreur de la barbarie cette atroce connerie périra-t-elle avec la grosse guyanaise chtarbée qui nous a pourri la télé si longtemps? Faudrait il exiger l'extinction de toute sa parenté pour en finir avec ça? Selon elle  non et oui, respectivement. 

Ensuite, on pourrait qualifier de la sorte ceux qui mentent, et donc acceptent et font accepter ce qu'il méprisent. On pense au kwassa kwassa de Macron, plaisantant avec morgue les migrations infâmes qu'il tolère par faiblesse tout en les déconsidérant. L'attitude de la tolérance méprisante, voilà un autre vrai racisme: déconsidérer un peuple pour ses pratiques tout en acceptant qu'il vous pollue avec, sans avoir le courage de le respecter assez pour le mettre en face de ses torts avec un véritable courage. 

On aurait pu croire que la dénonciation de la natalité des noirs, les plaisanteries avec le chef d'Etat voltaïque, l'explication avec la marocaine voulant des papiers sont une marque de courage. Cela ne l'est pas, car les politiques ne sont pas en rapport, et on n'a là que des révérences communicationnelles envers un électorat qu'on veut séduire. Nulle politique véritable pour forcer au planning familial et au retour des migrations africaines en y conditionnant l'aide au développement: cela signifierait violer officiellement le dogme libéral sociétal de son soutien électoral officiel et appliquer ce qu'on appelle le conservatisme en ces matières.

Statistiques ethniques, quotas d'installation décidés arbitrairement au nom de l'intérêt de la nation, politiques étrangères reconnaissant enfin le caractère ethnique des sociétés africaines: tout cela fut refusé explicitement par l'élection de 2017 et ne sera pas considéré. Par racisme: on préfère discriminer en silence, hypocritement, de peur d'affirmer la dignité de l'autre à être différent, et à se manifester en désaccord avec lui pour mieux le respecter.

Les sociétés africaines, même si elles sont diverses et formées de juxtapositions de peuples n'ont pas, ou peu de caractère national historiquement installé. Sans volonté de modifier les frontières coloniales, précisément pour éviter les réorganisations ethniques dont ils sentent bien le danger, les états africains vivent dans le déni de leur plainte mendiante. Leurs chefs vivent des prébendes de ce qu'il sécurisent à la place du blanc: une paix civile et encore. Car celle ci aura bientôt complètement disparue: en guerre partout, l'Afrique post coloniale redevient petit à petit ce qu'elle était avant la colonisation. Des territoires ruraux soumis aux prédations esclavagistes des peuples nomades, toutes ces populations rangées en ethnies en guerre perpétuelles. Quelques souverains dominateurs plus cruels que d'autres s'installent, mais sont incapables de fonder de vraies dynasties.

Et puis on les oblige à installer des pseudo démocraties, qui n'imposent que le pouvoir des ethnies les plus nombreuses. Et dans chaque ethnie, le loyalisme barbare raciste le plus strict prévaut, toutes les rancoeurs mémorielles (le mémoriel géo-racial est prépondérant dans ces cultures) s'expriment en permanence. Ridicule mon affirmation ? Le Mali, le Rwanda sont déchirés depuis toujours par cela, sinon par quoi?  

Paradoxal que de voir que c'est là qu'on trouve la source même de l'esclavagisme, comme instrumentalisation de l'homme qui n'est pas de chez nous, le crime suprême (d'après certain) contre l'humanité. L'homme noir victime de l'homme noir, du fait de sa noirceur: triste non? Ou raciste ? 

Et bien non ! L'homme noir a eu une histoire, et d'ailleurs il n'est pas noir (même pas: tous les sombres de peau sont présents) il est l'humanité d'un continent aux climats globalement pénibles mais il doit se débrouiller seul ! A lui de trouver dans SON humanité de quoi vivre bien et il le peut, par définition. S'il ne le fait pas, et bien ce n'est pas définitif: il le fera un jour. Ce n'est que racisme que d'identifier sa condition malheureuse actuelle avec une nécessité. 

Passons au deuxième peuple qui s'installe, toujours en provenance d'Afrique, mais essentiellement berbère. Berbère? On le sait, mais il se veut "arabe". Il ne l'est pas. Colonisé avec fureur, il se veut l'égal d'isolats racistes qui le méprisent, qui lui imposent langue, religion et identité. Il faut être un plouc kabyle inculte ou né en bas de la montagne du même nom pour prétendre le contraire... Il est un monstrueux déni d'identité. Et on le qualifie d'"arabe" ou de "musulman" alors qu'il n'est ni l'un ni l'autre, juste une un infirme de l'histoire, qui continue son malheur millénaire et explose sous nos yeux, littéralement, premier peuple de l'histoire à revenir sur une transition démographique amorcée, puis abandonnée. 

Nous avons donc bien là les trois vrais racismes: l'affirmation de la supériorité malheureuse du discriminé, le mépris pour ceux qu'on supporte avec hypocrisie, l'accablement pour l'éternelle infériorité. Les trois attitudes ne sont que la même en fait et consacrent la permanence du malheur de la situation inférieure globale qu'on attribue à une essence éternelle, la fameuse race, qui biologique, sociale ou mémorielle n'est qu'une rationalisation imbécile qui n'explique que le présent... 

On notera que les 3 conceptions se décrivent vis à vis des noirs, premières victimes de l'universel mépris pour la race inférieure. Car l'arabe ou l'américain, deux autres ethnies conspuées partagent ce racisme là. C'est d'ailleurs pour cela qu'on les juge inférieurs, mais d'une autre manière: ils seraient porteur d'un mal suprême, le mépris de l'autre. Au passage, on détestera le racisme juif, injuste envers l'Arabe... Ces détestations superposées sont plaisantes, vous ne trouvez pas? Partout le racisme effectif de type 3, imparable et éternel, et qui se drape dans une forme du type 1 appliquée à soi même, le juif, l'américain et l'arabe étant coupables pour toujours de leurs méfaits... Le racisme libéral, le type 2 est la surface des choses, l'hypocrisie qui fait vivre le monde réel, le monde mondialisé. 

Pourtant, et on n'a pas parlé des chinetoques, le sentiment d'être soi et de ne pas être l'autre, pour les raisons bestiales de la chaleur de ce dont on a l'habitude, et la volonté de maintenir un groupe de taille suffisante qui le rend manifeste et suffisamment confortable, tout cela est légitime et respectable. Il se doit d'être affirmé et respecté chez les autres, sans que cela empêche les échanges harmonieux et bien compris, voire les échanges de femmes à l'occasion. Dénoncer ou ridiculiser ce simple bon sens est absurde et méprisable, et on a vu que c'est cela LE racisme. 

Et il y a la question de la nouvelle société peuplée récemment par une immigration acceptée trop légèrement, ce qui pourrait être bien une erreur historique majeure. Une nouvelle province s'est installée, et elle a tous les moeurs d'un autre continent. On nous demande de l'accepter telle quelle, voire de la révérer et même de s'enrichir de cette différence en la considérant essentielle, leur tiers monde jouant le rôle du réservoir populaire bébête à bas salaire qui nous manque tant depuis l'instauration des 35 heures...  

Bien sur, tout cela se déguise et s'habille du mépris ou du refus de ce qui est trop manifestement inférieur ou malsain chez l'autre identifié et parait donc une condamnation haineuse injuste. Mais là n'est pas l'essentiel: personne n'est obligé d'épouser les travers de son voisin par politesse; le fond de l'affaire est qu'elle n'est que la justification vicieuse officielle des 3 formes publiques d'un racisme bien pire: celui que le médiatique moderne est obligé d'accepter. 

Raison de plus donc pour insulter ces attitudes intellectuellement méprisables: on a le droit de ne pas vouloir chez soi ce qu'on déteste chez les autres, et mieux, c'est cela qui seul peut porter le mieux, plus tard, dans tous les sens possibles. Car le futur ouvert sera toujours la réponse imparable au sentiment fataliste imbécile, propre aux races inférieures (je me lâche, oups ça déborde).  Pour l'instant, mon optimisme reste prospectif: cela ne sera mieux qu'après la catastrophe. 

 

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