Les courberies de Sapin
Elles sont faites pour s'abaisser, voilà la conclusion d'un passage de Michel Sapin à France Culture.
Ministre de l'Emploi sous Ayrault, des Comptes sous Valls, il sert un dans les médias un message étrange, dont le caractère mensonger a un caractère particulier.
Introduit auprès du public par les six mois qu'il passa à annoncer comme imminente une inversion de la courbe du chômage,qui se produisit contrairement à une annonce assurée, dans l'autre sens, il manifesta pour l'occasion sa capacité pour un type de communication particulièrement séduisant et populaire.
Il s'agit donc de dire le contraire de la vérité quand à l'évidence en affirmant comme nécessaire de le faire, car alors que son action politique, par ailleurs, a pour effet de provoquer ce qu'il dénonce, la proclamation de l'arrêt immédiat de cet effet permet de générer l'énergie qui se dégage toujours de la violation du principe de contradiction. C'est la marque du discours autoritaire totalitaire décrit par la littérature et connu sous les noms de novlangue, langue de bois, "Lingua Tertii Impirii" sans parler de la langue de la propagande soviétique, (Sovetskij političeskij jazyk) qui a conduit cet art à son sommet.
Assumant son rôle dans le précédent ministère, il décrit l'angoisse Française envers le chômage, comme si celle ci avait un rôle dans des réglementations excessives, cause du chômage qui ne serait pas, d'ailleurs, aussi important qu'on le dit... On a ici un double mensonge enchevêtré : tout d'abord, un ministre en charge qui plaint l'angoisse des administrés soumis à sa compétence, ce qui permet de transférer son inaction vers une émotion, tout en tentant à nouveau de faire passer l'idée d'une situation améliorée. Double mensonge donc: je fais quelque chose, j'ai du succès.
Sapin se lance ensuite dans un discours enflammé contre le montant trop élevé des impôts: même figure, ici avec un double mensonge mélé de cynisme: c'est bien le gouvernement précédent qui décidé de cette hausse d'impôts qui frappe les plus pauvres.
Gouvernement précédent? En faisais je partie ? On ne sait plus... On commence à s'en foutre.