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  • Les jugements

    Le méga procès des attentats du 13 Novembre (un Vendredi, comme quoi la superstition islamiste s'est redoublé d'un malheur occidental, comme si les assassins cherchaient à s'intégrer) a commencé: il durera 9 mois. 

    Contrairement aux souhaits unanimes, nulle torture, nulle estrapade ou écartèlement, nulle éventration, castration et obligation de bouffer ses roubignolles rôties sur les tenailles, nulle conversion forcée et croix brandies, nulle décapitation finale. 

    On n'aura que des peines limitées, des cellules avec accès à la télé et à l'internet, peut être même des visites de chaudasses voilées dont on n'osera pas fouiller le vagin... 

    Ainsi , en tout état de cause, nulle discussion non plus: ces gens ressortent-ils de la justice "ordinaire" ? Ont ils violé la loi commune intentionnellement ? Vaste débat, qui mérite réflexion. 

    Disons d'emblée que non, ils ne sont pas des justiciables, ils sont des ennemis de la nation, engagés dans un acte de guerre contre notre pays. Soldats d'un pays ennemi, l'"Etat Islamique" revendiqué, ils ont attaqués la France dans un acte de guerre en commettant pour l'affaiblir des crimes de guerre. Sous prétexte d'une critique peu diplomatique des manifestations culturelles autorisées en France, ils se sont permis une sorte de bavure, qui a fait fi de la vie des personnes assistant à cette manifestation. 

    Prétendument citoyens de notre pays (les "binationaux" c'est 45% des accusés), ils ont en fait agi pour le compte d'un pays ennemi que nous avons combattu avec des armes de guerre. Nous avons délibérément ciblé les organisations dont ils étaient membres avec des bombes guidées par Laser et des tirs dans la tête exécutés de près et de loin par nos forces spéciales. Qu'ils s'en navrent au point de faire l'inverse sur notre sol n'a rien que de très compréhensible. 

    La question est donc de juger de crimes de guerre commis par des combattants, et l'on pourrait imaginer, cela ne serait pas déraisonnable, de faire appel à la justice internationale pour cela. Dans le cas où on ne s'y résoudrait pas, on doit en tout cas envisager une juridiction spéciale qui serait, c'est mon point, radicalement différente de la sinistre tribune à quoi nous allons assister. 

    Espérance de l'aveu ? Souhait de la conversion de dernière minute à une religion qui serait la bonne, celle de la fête progressiste, du pot en terrasse, du concert de rock en l'honneur du diable ? Volonté de "faire son deuil" en arrachant un poil de cul d'un coupable au nom et à la tête d'arabe, alors qu'il ne fait qu'illustrer encore et toujours la vengeance légitime d'un riffain qui ne pardonne pas ce qu'on lui fit (par Pétain) il y a cent ans  exactement ? 

    Ce misérabilisme judiciaire sonne encore la honte occidentale d'une ostentation lamentable des principes dévoyés dans lesquels un peuple de lâches et de victimes se vautre misérablement. Ne montrons pas de photos de la marre de sang dans laquelle baigna les victimes toute la soirée : cela est interdit, cela est barbare... 

    Il y a un autre désir, celui de mettre en lumière les méfaits d'une "idéologie" qui serait un islamisme soutenu et professé par des citoyens français, les fameux musulmans non modérés qu'on souhaite malgré tout intégrer à défaut de les assimiler (il ne faut pas demander l'impossible). Un procès proclamant leur erreur mais leur pardon moyennant punition serait avantageux pour la société... Ce n'est pas mon avis. 

    Un autre désir encore et de proclamer la puissance judiciaire et la judiciarisation du monde soumis au progressisme des valeurs qui s'illustrent de la sorte pour mieux démontrer à quel point elles sont efficaces pour lutter contre le mal. La prévention possible (mais bien sur qu'elle est possible !) du djihadisme passe par le respect de l'Etat de droit en toutes circonstances, tous les assassinats ciblés menés au couteau par les forces spéciales ayant donné lieu à un assentiment du syndicat de la magistrature, où en serait-on sinon ? Je suis contre. 

    Que dire d'autre ? Le jour de sa sortie de prison, y aura-il un amateur de bière en terrasse assez couillu pour vider un chargeur sur la saloperie de sale tête de salopard au nom bizarre qui n'est pas mort comme un chien ce jour maudit ? J'en doute, et cela est sans doute heureux, les animaux ennemis de la France quand on les empaillera pour les exposer devront être encore intacts. 

    On se doit évidemment de rapprocher ce procès-là d'un autre qui s'ouvrira plus tard, et qui concerne un ex-ministre considéré justiciable récemment de "mise en danger de la vie d'autrui" mais pas d'"abstention de combattre un sinistre". Dans une figure inversée, on se prend là à l'Etat, coupable de ne pas avoir protégé, ce que l'on comprend, le virus ne pouvant être traduit en justice, bien qu'on en ait bien envie. Un article original propose de condamner les juges qui osent s'en prendre à un ministre (1).

    Le renversement de la situation pourrait pourtant être intéressant, après tout, c'était bien à l'Etat de protéger les citoyens et les dispositifs policiers présents lors de l'attaque se révélèrent insuffisants, pour le moins, sans que l'on puisse établir, cela ne sera pas fait d'ailleurs, de conduites condamnables à condamner de qui que ce soit. 

    Pourtant, le dispositif "sentinelle" formé de soldats armés au voisinage de l'attaque ne fut pas utilisé et la seule action de police effective qui fut faite fut une initiative isolée d'un policier courageux, ce qui arrêta toutefois le carnage dans le bataclan, aucune action n'étant réalisée lors des mitraillages des terrasses, tous les attaquants se suicidant peu après leurs forfaits, les survivants étant les organisateurs et autres logisticiens du complot. 

    On aurait pu critiquer (condamner?) un gouvernement ou des gouvernements insuffisamment actifs dans la lutte contre l'établissement en France et en Europe d'idéologies dites "djihadistes" 14 ans après le coup de tonnerre du 11 septembre, et juste après l'abandon de la Libye et de la Syrie à des guerres civiles dont nous étions à moitié parti prenantes. On ne le fit pas, une anecdote intéressante au sujet de l'attentat du bataclan est qu'il se trouva suivi presque immédiatement de l'annonce par le président Hollande d'un "arrêt" de la diminution des crédits de la défense... 

    Pour continuer à marquer ce coup-là, on ne passera pas sur les politiques migratoires, les terroristes ayant suivi la route des Balkans ouverte avec générosité par des gouvernements et des organisations toutes humanitaires, les organisations, elles engagées au moins partiellement par des accords avec les passeurs. Les bras de fer géopolitiques, tous retenus par des traités variés imposant leurs lois imposant elle rigueur dans l'inaction à toujours les mêmes. Pourrait-on juger tout cela ? 

     

     

    (1) Eric Le Boucher dans l'Opinion : https://www.lopinion.fr/edition/economie/affaire-buzyn-mettre-en-examen-ceux-qui-mettent-en-examen-chronique-d-253542